Lancien président de la Fédération internationale d’athlétisme de 1999 à 2015, a été condamné ce 16 septembre 2020 à Paris à 4 ans de prison, dont 2 avec sursis, pour son implication dans un réseau de corruption voué à cacher des cas de dopage en Russie.
Le verdict est tombé alors qu’il est âgé de 87 ans. Le Sénégalais Lamine Diack a été reconnu coupable de corruption active et passive et d’abus de confiance et devra par ailleurs s’acquitter d’une amende maximale de 500 000 euros. Il est l’une des figures marquantes de l’athlétisme mondial et du sport africain. Mais ce 16 septembre 2020 à Paris, l’histoire de Lamine Diack, 87 ans, a définitivement pris une autre tournure.
Celui qui a présidé la Fédération internationale (World Atheltics, ex-IAAF) de 1999 à 2015 a en effet été condamné à 4 ans de prison dont 2 avec sursis ainsi qu’à une amende de 500.000 euros, par la justice française, à l’issue d’une longue procédure débutée en octobre 2015 et d’un procès organisé en juin 2020.
5 ans de procès
Le Sénégalais était au cœur d’une vaste affaire portant, notamment, sur un réseau de corruption visant à différer, en échange d’argent, des sanctions envers des athlètes russes soupçonnés de dopage. Ressorti libre à l’issue de la lecture du jugement, Lamine Diack qui comparaissait avec son fils Papa Massata Diack a annoncé par la voix de son avocat qu’il ferait appel. Lamine Diack et son fils de 55 ans étaient jugés parmi six personnes pour avoir permis de retarder, à partir de fin 2011, des procédures disciplinaires à l’encontre d’athlètes russes soupçonnés de dopage sanguin, dont certains avaient été sacrés aux Jeux olympiques 2012 avant d’être déchus.
Mandat d’arrêt contre le fils de Lamine Diack
Parmi les six prévenus, tous reconnus coupables, la peine la plus lourde a toutefois été prononcée contre le fils de Lamine Diack, Papa Massata Diack, qui est resté à Dakar et avait refusé de comparaître au procès. L’ex-consultant en marketing de l’IAAF a été condamné à 5 ans de prison ferme et 1 million d’euros d’amende. Et le tribunal a maintenu un mandat d’arrêt international à son encontre.