Trois ministres de la République ont failli perdre leur vie dans un accident de la route dans la région de l’Extrême-Nord. L’un des ministres était celui de l’Habitat et du développement urbain. L’accident s’est produit sur la nationale n°1 à 10Km de Mora à l’Extrême-Nord.
La délégation de 7 ministres au total s’y rendait dans la région à l’effet d’évaluer les points critiques de la digue de Maga, mise à rude épreuve par les crues, du site des travaux de la route Maroua-Bogo, ou encore ceux de la route Maroua-Mora et Mora-Dabanga. Leur accident met la direction de la compagnie aérienne nationale sur la sellette.
Camair-Co doit-il accélérer son plan de relance ?
En ce moment même le top management de la compagnie aérienne nationale a reçu mandat par le président camerounais Paul Biya de relancer les activités suspendues depuis trois mois. Cette mésaventure vient accélérer le processus apprend-on. Il y a deux moins de deux semaines, le siège de la Camair-Co à Douala vibrait au rythme des contestations entre le DG Louis-Georges Njipendi Kotuo et le DGA Max-Kévin Mvé Minsi.
Le second contestant le coût des avions à acquérir avancé par le DG. Sur les six avions de la flotte de la Camair, deux, des appareils chinois MA60 acquis en novembre 2013. En 2016, Boeing Consulting, la branche conseil de l’avionneur américain avait élaboré un plan de sauvetage qui prévoyait notamment une rénovation de la flotte avec douze appareils. Mais ce programme n’a pas été mis en œuvre et les dirigeants se sont succédé au sein de la compagnie.
Risque d’hécatombe
Parmi ces membres du gouvernement, l’on a noté la présence du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji ; le ministre de l’Economie Alamine Ousmane Mey ; le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi ; la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès ; le ministre de l’Agriculture; celui chargé de la Décentralisation et du Développement local ; ou encore le ministre de l’Elevage et des Pêches.