Aliko Dangote, l’homme d’affaires nigérian, a rencontré le 12 septembre le ministre béninois de l’Economie Romuald Wadagni. Ainsi que Aurélien Agbénonci, le ministre des Affaires étrangères.
La frontière entre le Bénin et le Nigeria est fermée depuis août 2019. Soit plus d’un an déjà. Officiellement, le Nigeria a décidé de fermer ses frontières avec son voisin c’est pour lutter contre l’insécurité et la contrebande. Notamment le commerce illicite de riz qui ont lieu à la poste frontalier de Séwé,
Contrairement aux spéculations qui ont été diffusées depuis la fermeture notamment du stratégique poste frontalier de Séwé, le président nigérian a indiqué que cette décision fait suite aux activités massives de contrebande, en particulier de riz, qui ont lieu sur ce corridor. Selon Buhari, le président nigérian ces importations massives et frauduleuses depuis le Bénin ont de répercussions négatives sur le programme d’autosuffisance en matière de production de riz.
Aliko Dangote, le médiateur en chef
Pour mettre fin à cette situation, Aliko Dangote a proposé ses bons offices aux présidents Muhammadu Buhari et Patrice Talon. L’homme d’affaires nigérian a rencontré le 12 septembre les ministres béninois Romuald Wadagni (Économie) et Aurélien Agbénonci (Affaires étrangères). Alors que ces derniers mois, les discussions ont connu un coup d’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19.
Cet arbitrage est le signe d’un changement de ton de l’homme d’affaires, qui jouit de la confiance du président nigérian. Aliko Dangote a été, par le passé, un ardent défenseur d’une ligne dure vis-à-vis de Cotonou.
Des mesures draconiennes
« Aucun pays ne peut survivre avec un voisin comme le Bénin », avait-il même lâché, le 8 juillet 2019. Il s’exprimait ainsi lors d’une table ronde sur la croissance de la Central Bank of Nigeria (CBN). Dangote s’affirmait aussi victime de la contrebande de sucre arrivant sur le territoire nigérian. Ses exportations de ciment à destination du Bénin se sont trouvées bloquées.
Il avait alors affirmé que Abuja allait « prendre des mesures draconiennes ». Un mois plus tard, Muhammadu Buhari annonçait, sans en informer au préalable le gouvernement béninois, la fermeture de la frontière terrestre.