Ils appellent aussi à la mobilisation contre la candidature d’Alassane Ouattara à un 3e mandat.
Les partisans de Laurent Gbagbo n’arrivent toujours à digérer le rejet de la candidature de leur leader. Deux jours après le verdict du Conseil constitutionnel ivoirien, ils contestent cette décision qualifiée de « forfaiture ». La Conseil constitutionnel serait une juridiction « instrumentalisée par les dirigeants actuels ». Ils appellent aussi à la mobilisation contre la candidature d’Alassane Ouattara à un 3e mandat.
L’appel à la mobilisation de la plate-forme EDS
Regroupés au sein de la plate-forme EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté), les partisans de l’ancien chef de l’Etat, entendent descendre dans la rue. Et ce malgré l’interdiction des manifestations sur la voie publique décrétée par le gouvernement. Cette décision va jusqu’à la fin septembre au moins.
« L’EDS lance un appel pressant à la mobilisation des militants et sympathisants des partis membres de la plate-forme EDS, des démocrates de tous bords et du peuple de Côte d’Ivoire pour faire face à la forfaiture, à la dictature de M. Alassane Dramane Ouattara. Et à se mettre en ordre de bataille pour des manifestations, conformément à la Constitution, afin d’accélérer l’avènement d’un État de droit par des élections justes, régulières, démocratiques, transparentes et inclusives », martèle Georges Armand Ouegnin. C’est le président de d’EDS qui s’exprimait lors d’une conférence de presse aux allures de meeting.
Lutter contre le despotisme
À ses côtés, Simone Gbagbo et Assoa Adou, le secrétaire général du FPI pro-Gbagbo. « Toutes les organisations membres de l’EDS ne boycotteront jamais les élections à venir. Mais nous allons lutter pour que les élections se déroulent dans un cadre juridique convenable. Dans un cadre de sécurité convenable. Nous allons nous donner les moyens constitutionnels pour nous permettre de lutter contre le despotisme qui s’est installé dans notre pays. »
Sur les 44 candidats déclarés à l’élection présidentielle ivoirienne, seulement quatre ont été retenus, lundi 14 septembre: Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin. Parmi les 40 candidatures rejetées, figurent celles de Gbagbo et Guillaume Soro. Mais également Marcel Amon-Tanoh, Albert Mabri Toikeusse ou encore Mamadou Koulibaly.