Les Etats-Unis reprochent à l’ex-première dame d’avoir soutenu son mari dans des actes corruption.
Zineb Souma Jammeh, l’ex-première dame de la Gambie, est sous le coup des sanctions économiques. Elles ont imposée par le gouvernement américain, rapportent nos confrères d’Ecofin. Les Etats-Unis reprochent à l’épouse de l’ex-président Yahya Jammeh d’avoir soutenu son mari dans des actes corruption.
« On pense que Zineb Jammeh contrôle de nombreux actifs à l’étranger de son mari, Yahya Jammeh, l’ancien dirigeant notoirement corrompu de la Gambie, qui a été sanctionné par le département du Trésor en 2017 », déclare un communiqué du département d’Etat américain.
Soutien indéfectible de son mari
Dans le même document, on apprend que « Zineb Jammeh est désignée pour son rôle dans l’assistance matérielle, le parrainage ou le soutien à son mari. Elle a utilisé une fondation caritative et des organismes de bienfaisance comme couverture pour faciliter le transfert illicite de fonds à son mari ».
Yahya Jammeh qui a dirigé la Gambie entre 1994 et 2016 fait l’objet de plusieurs procédures judiciaires. Elles sont diligentées par les autorités gambiennes et américaines pour des faits de corruption.
Selon les autorités gambiennes, l’ancien président a acquis au moins 281 propriétés au cours de son mandat. L’ex chef de l’Etat a exploité plus de 100 comptes bancaires privés directement ou par l’intermédiaire de sociétés ou de fondations dans lesquelles il détient des actions ou des intérêts.
Persona non grata aux Etats-Unis
Les autorités américaines essayent maintenant d’obtenir par voie judiciaire, la saisie d’un somptueux manoir dans le Maryland appartenant à l’ancien président. La valeur ce bien immobilier est évalué à 3,5 millions dollars américain.
En 2018, les autorités gambiennes ont effectué la saisie et mis à la vente trois avions présidentiels. Et 30 voitures de luxe et 4 terrains en zone touristique ayant appartenus à Yahya Jammeh.
Selon Washington, Jammeh a mis en place un véritable système en vue de « piller les caisses de l’État gambien et de siphonner les fonds de l’État à son profit personnel. », Les Etats-Unis avaient interdit d’entrée sur leur territoire Yahya Jammeh, son épouse, et ses enfants, Mariam Jammeh et Muhammad Yahya Jammeh.