L’ex-responsable de la garde est notamment accusé de complicité de crimes contre l’humanité.
Vendredi soir à Paris, Éric Danboy Bagale, un Centrafricain de 41 ans, a été mis en examen. L’ex-responsable de la garde de l’ex-président centrafricain François Bozizé est notamment accusé de « complicité de crimes contre l’humanité ». Mais aussi de « complicité de crimes de guerre.»
Il a été écroué, a indiqué à l’AFP, samedi 19 septembre, le Parquet national antiterroriste (Pnat). Éric Danboy Bagale a été arrêté mardi dans l’est de la France. Ensuite, il a été mis en examen pour « actes de torture » et « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crime de guerre. »
Des faits commis entre 2007 et 2014
Ce sont des faits commis entre 2007 et 2014. A cette époque, il était « responsable de la garde présidentielle (…) puis en tant que responsable de milices anti-balaka », a précisé le Pnat dans un communiqué.
Éric Danboy Bagale a été interpellé et placé en garde à vue par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG) et la section de recherches de gendarmerie de Besançon.
Cette arrestation a été ordonnée par le pôle « crimes contre l’humanité » du Pnat. Une opération qui s’inscrit dans le cadre d’une enquête ouverte en mai 2017. Elle est désormais confiée à des juges d’instructions spécialisés du tribunal de Paris.
Un haut responsable au sein des milices anti-balaka
Le nom d’Éric Danboy Bagale est apparu parmi les « Libérateurs », nom donné aux compagnons d’armes du général Bozizé. L’officier était devenu un haut responsable au sein des milices anti-balaka. Ces groupes armés ont été formés pour combattre les milices de la Séléka. C’est une alliance de rebelles issus du nord du pays à majorité musulmane.
Les nombreux massacres perpétrés par les deux camps ont plongé la Centrafrique parmi les plus pauvres d’Afrique. Selon l’ONU, qui a accusé les deux coalitions de crimes de guerre essentiellement des civils, entre 2013 et 2015.