L’événement s’est déroulé vendredi en présence de membres de la junte au pouvoir et d’anciens responsables nationaux.
L’ex-président malien le général Moussa Traoré, décédé mardi 15 septembre 2020, a été inhumé vendredi à Bamako. Des obsèques nationales qui se sont déroulés en présence de membres de la junte au pouvoir et d’anciens responsables nationaux. Mais les dirigeants étrangers qui ont boudées l’événement, rapporte RFI.
Des honneurs militaires
Le matin du 18 septembre, une fanfare mortuaire a marqué l’arrivée du corps dans un cercueil enveloppé aux couleurs du Mali. C’est dans un camp militaire de Bamako où se sont déroulées les obsèques, en présence de soldats en tenue d’apparat.
Son corps, selon notre source, a été placé près de la tribune présidentielle. C’était en présence du colonel Assimi Goïta. Il est le chef du Comité national de salut public (CNSP), l’organe mis en place par la junte actuellement au pouvoir.
Moussa Traoré est décédé des suites de maladie à l’âge de 84 dans sa demeure. Il est l’auteur du premier coup d’Etat au Mali en 1968 et a dirigé le pays d’une main de fer pendant 23 ans avant d’être renversé à son tour par Amadou Toumani Touré.
22 ans au pouvoir
Né en 1936 dans la région de Kayes, l’ex chef de l’Etat est le fils d’un ancien soldat de l’armée française. Il s’y engage en 1954. Moussa Traoré fait ses études à l’École des enfants de troupe de Kati, devenue aujourd’hui le Prytanée militaire de Kati. Il rejoint ensuite l’école d’officiers de Fréjus en France en 1960. Il en sort major de sa promotion.
Au cours de sa présidence, un régime policier est mis en place sous la direction du colonel Tiécoro Bagayoko. Des agents de renseignements vont dans les écoles pour écouter les cours des professeurs. Le socialisme économique de l’ancien président Modibo Keïta est abandonné.
Moussa Traoré quitte le pouvoir le 26 mars 1991, après un coup d’État militaire mené par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré. Il est emprisonné à la prison de Markala.