Les onze candidats qui font face au président Alpha Condé à la présidentielle du 18 octobre ont décidé de mettre sur pied un collectif pour assurer l’alternance en Guinée, pays dirigé depuis 2010 par Alpha Condé.
Une décision annoncée vendredi jour de démarrage de la campagne électorale et prise aux termes d’une réunion à huis clos au siège du parti de l’action citoyenne et du travail (Pact) entre les formations concernées représentées pour certaines par leur leader.
Une solution à l’alternance
« Nous avons mis en place le collectif des candidats pour l’alternance. Ce collectif va mutualiser les moyens et les expériences pour que les élections se passent dans des conditions acceptables sur le terrain le 18 octobre », a déclaré aux journalistes Dr Makalé Traoré, candidate du Pact à la présidentielle.
« Nous allons, à l’issue de cette réunion, formaliser ce collectif qui va commencer à travailler, notamment pour adresser rapidement un courrier à l’administration, à la Céni (commission électorale nationale indépendante) pour un certain nombre de questions relatives aux bureaux de vote et aux PV à l’issue des élections. Et, une équipe technique va être mise en place pour voir dans quelle mesure nous allons mutualiser nos moyens et nos efforts sur le terrain », a poursuivi Dr Traoré.
Alpha Condé, favori indiscutable
En face du Collectif dont les contours du programme seront dévoilés dans les jours à venir d’après la candidate du Pact, se dresse le président Alpha Condé du rassemblement populaire de la Guinée (Rpg) candidat pour un 3ème mandat jugé illégitime par ses adversaires. Favori indiscutable de ce scrutin, le président sortant va à la quête des suffrages des 5.410.089 millions d’électeurs dans un contexte assez spécial.
La campagne électorale a officiellement été lancé vendredi et va se poursuivre jusqu’au 17 octobre. Le front national pour la défense de la constitution (Fndc) qui se bat depuis octobre contre un 3ème mandat du président Condé a pour sa part annoncé mercredi le redémarrage de nouvelles manifestations à partir du 29 septembre.
Avec les restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la Covid 19, les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits dans les autres régions du pays alors que dans la capitale Conakry, épicentre de la maladie, les rassemblements ne doivent pas dépasser les 30 personnes.