Adrien Houngbedji, le président du PRD fait ainsi allusion aux parrainages nécessaires pour présenter un candidat. Selon lui, seuls deux partis de la majorité sont capables de satisfaire aujourd’hui cette exigence.
L’élection présidentielle béninoise est fixée au mois d’avril 2021. A sept mois de cette échéance électorale, les voix s’élèvent déjà pour réclamer des garanties. C’est l’exemple d’Adrien Houngbedji, le président du parti du renouveau démocratique (PRD) qui fête ses 30 ans lors de son université de vacances à Porto-Novo.
Parrainage pour la présidentielle
Le parti souhaite une élection présidentielle inclusive et apaisée en 2021. Un scrutin avec tous les courants de pensée et d’opinion. Adrien Houngbedji fait ainsi allusion aux parrainages nécessaires pour présenter un candidat. Seuls deux partis de la majorité sont capables de satisfaire aujourd’hui cette exigence.
En 30 ans d’existence, le PRD a multiplié les alliances et divorces. Le parti a eu des ministres, des députés, gagné le perchoir et dirigé la primature. Après avoir soutenu Lionel Zinsou en 2016, il se réclame actuellement de la mouvance Talon.
Cependant, les dernières élections communales l’ont privé le parti d’élus. La cause étant la règle des 10 % exigés pour prétendre à la répartition des sièges. Le président du parti Adrien Houngbedji n’arrive pas à digérer cet épisode : « Les dernières élections nous ont privés d’élus, elles n’ont pas réussi à nous priver de nos électeurs. Elles sonnent comme les trompettes de Jéricho. »
Les partis politiques affûtent leurs armes
« J’entends souvent dire que la démocratie au Bénin, c’est fini. À ceux-là, je voudrais dire que la démocratie n’est pas finie. Essayez de la bâillonner, ce sera toujours pour un temps. Vous la croyez morte, elle renaît toujours de ses cendres. », déclare Adrien Houngbedji.
Les états-majors des partis politiques affûtent déjà leurs armes pour la conquête du pouvoir exécutif en 2021. A titre d’exemple , Patrice Talon a entamé des consultations au niveau des deux grandes formations politiques, l’Union Progressiste (UP) et le Bloc Républicain (BR) sur une probable candidature à sa propre succession.
Réunie au sein d’une coalition appelée, « Les Démocrates», l’opposition étale déjà ses tentacules dans les villes et contrés du pays en vue de sa participation effective aux prochaines joutes électorales.