Pour s’opposer à un éventuel 3è mandat de Ouattara, Henri Konan Bédié a appelé dimanche, les Ivoiriens à la « désobéissance civile». « Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre, irréversible : la désobéissance civile », clamait l’ex-chef de l’Etat ivoirien face à une salle survoltée.
Au lendemain de cet appel, c’est-à-dire lundi, le parti d’Alassane Ouattara dénonce un acte irresponsable de l’opposition. Kobenan Kouassi Adjoumani, le porte-parole du RHDP, estime qu’« on ne peut pas lancer des appels à l’insurrection, demander qu’on aille à la désobéissance civile».
« Les élections auront bel et bien lieu le 31 octobre »
Les partisans de l’actuel chef de l’Etat ivoirien critiquent sévèrement l’opposition. « Les ivoiriens ont besoin de paix et donc maintenant je vais réaffirmer ici même que les élections auront bel et bien lieu le 31 octobre. Toutes les dispositions sont prises à cet effet par le gouvernement pour assurer la sécurité des Ivoiriens et garantir la sérénité du scrutin », déclare à RFI le porte-parole.
Les partis, plateformes et organisations de la société civile, appellent à la mobilisation dans la rue contre la candidature du chef de l’État. Mais pour Kobenan Kouassi Adjoumani, ils ne peuvent pas remettre en cause la candidature du président. « On ne peut pas décider à la place du Conseil constitutionnel. Ils ont assisté à tout le processus qui doit conduire à ces élections. Qu’ils viennent et qu’ils affrontent le président Alassane Ouattara sur ce terrain », clame-t-il.
Un 3è mandat qui dérange
Alassana Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu’il ne briguerait pas un troisième mandat. Il avait changé d’avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. En Côte d’Ivoire, la loi limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Mais le Conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro.