Les discussions entre des responsables émiratis et américains sont en cours depuis lundi.
Une délégation de haut niveau conduite par le chef du Conseil souverain au pouvoir au Soudan, le général Abdel-Fattah al-Burhan, sont à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis depuis le lundi 21 septembre. Elles sont en discussions avec des responsables émiratis et américains.
Au menu des échanges, « la suppression du Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme, le soutien aux autorités de transition et l’annulation des dettes américaines ». L’information est donnée par l’agence de presse d’Etat SUNA.
Normalisation des relations entre le Soudan et Israël
D’autres sources ont rapporté qu’un éventuel accord de normalisation entre le Soudan et Israël, fait aussi l’objet des échanges. Cet accord est similaire aux accords négociés par les Etats-Unis et conclus récemment par les Emirats arabes unis et Bahreïn.
Le site américain Axios, qui cite des sources anonymes, fait savoir que le gouvernement de transition au Soudan demande « plus de 3 milliards de dollars d’aide humanitaire et d’aide budgétaire directe » en échange d’un accord avec Israël.
Le mois dernier, Mike Pompeo le secrétaire d’Etat américain, a soulevé la question de l’établissement de relations entre le Soudan et Israël. Il s’exprimait ainsi lors d’une visite à Khartoum. En réponse, le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, déclarait que son gouvernement n’a pas de mandat pour le faire. Indiquant qu’une telle décision pourrait être décidée après la fin de la période de transition et la tenue d’élections prévues pour 2022.
L’économie soudaine à rude épreuve
Le Soudan traverse présentement une grave crise économique. L’économie du pays devrait se contracter de 8% en 2020 selon les projections du Fonds monétaire international (FMI). Les ratios d’endettement public et extérieur s’affichent également à des niveaux élevés et insupportables. Ceux-ci étaient en effet respectivement à 211,7% du PIB et 198,2% du PIB en 2019.
De même, l’inscription du pays sur la liste des Etats parrainant le terrorisme (SSTL) par les Etats-Unis constitue un des obstacles à l’allégement potentiel de la dette. Notamment à travers une admission à l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE).