Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), il rejoint la coalition et l’appel à la « désobéissance civile » du candidat Henri Konan Bédié. C’est ce qui ressort de sa conférence de presse organisée ce mardi 22 septembre au siège du parti à Abidjan.
La position de l’opposant sur le processus électoral était très attendue après avoir été absent de la grande réunion de la coalition de l’opposition dimanche dernier. Il enjoint les militants du FPI à se « tenir prêt » à la mobilisation. « Nous irons jusqu’où M. Ouattara veut nous conduire », dit-il au micro de RFI.
L’opposant fixe les conditions de sa participation
Le président du FPI, l’un des quatre candidats à l’élection présidentielle d’octobre. Il dénonce la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat. Tout en exigeant les réformes du Conseil Constitutionnel et de la Commission électorale indépendante (CEI) avant le 1er tour du scrutin. Dans le cas contraire, il retirera sa candidature.
« Je ne serai pas le candidat d’un scrutin tronqué, un candidat factice, en d’autres termes. Bien évidemment, pour moi, candidat à l’élection présidentielle, il n’est pas concevable de cautionner de quelque manière que ce soit un processus électoral qui serait par avance truqué et dont le résultat serait calé, bouclé. »
La crainte d’une nouvelle guerre civile
Au cours de sa rencontre avec la presse, Pascal Affi N’Guessan, a dressé un tableau sombre de la situation politique du pays. Il craint le risque d’affrontements, voire d’une nouvelle guerre civile.
A l’en croire, la seule solution face à un régime qu’il qualifie de « dictatorial » est l’union de l’opposition. « L’heure ne peut pas être aux arrière-pensées, aux règlements de comptes, aux agendas cachés… Il faut être à la hauteur, faire preuve de cet esprit de responsabilité, car, je vous le dis avec une immense gravité, au-delà de nos personnes, par-delà nos différends et nos différences, il y a l’intérêt national, il y a la Côte d’Ivoire. Et l’intérêt national doit primer sur toute autre considération. », Indique l’homme politique.