Au total, neuf compagnons de l’ex-premier ministre sur 19 ont quitté leurs prisons cette nuit.
Détenue depuis la fin décembre, une partie des proches de Guillaume Soro a été libérée sous conditions dans la nuit du mercredi à jeudi 24 septembre. Cette remise en liberté est sous conditions, rapporte RFI.
Au total, neuf camarades de Guillaume Soro sur 19 ont quitté leurs prisons cette nuit. Parmi les personnes libérées, trois des cinq députés poursuivis pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » et arrêtés fin décembre. L’ancien premier ministre est lui-même visé par un mandat d’arrêt avait détourné son avion pour éviter d’atterrir à Abidjan ce jour-là.
Les députés Soro Kanigui, président du RACI, Louqimane Camara et Soumaïla Yao font également partie des libérés. « D’autres devraient suivre », révèle une source judiciaire.
Les deux frères de Soro toujours derrière les barreaux
Selon RFI, les proches de Guillaume Soro, Alain Lobognon, Soul to Soul, ou Tehfour Koné, ainsi que les deux frères de l’ancien Premier ministre sont toujours derrière les barreaux.
Ces libérations interviennent dans un contexte de tension grandissante en Côte d’Ivoire. Récemment, l’opposition a appelé à la mobilisation de ses partisans et à la désobéissance civile pour faire barrage à la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre. Ces remises en liberté interviennent aussi au moment aussi où les pressions, internationales s’accentuent sur le régime Ouattara pour qu’il joue l’apaisement. Actuellement, le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest est à Abidjan où il multiplie les rencontres avec les acteurs politiques.
«La place de Guillaume Soro n’est pas dans la campagne électorale mais en prison. S’il a quitté la Côte d’Ivoire sans y revenir depuis la fin de l’année, c’est parce qu’il sait qu’il devra y être jugé pour une tentative de déstabilisation. Les preuves contre lui sont accablantes.», a déclaré le chef de l’Etat ivoirien à nos confrères de « Paris Match ».