A cause de la suspension des activités de la Société de transport abidjanaise, (Sotra), travailleurs, étudiants usagers de tous genres peinent à vaquer à leurs occupations.
La Société du transport d’Abidjan (Sotra) est en grève depuis qu’un de ses bus a été incendié lors des manifestations de l’opposition la semaine dernière. Depuis lors, vivre ou sortir de Yopougon est devenu un vrai parcours de combattant. Sotra a cessé de desservir Yopougon, une commune populaire d’Abidjan
Calvaire des travailleurs
Travailleurs broient du noir. Ils n’ont pas d’autre choix que de marcher. Hugues Seka, travaillant dans la zone industrielle de Yopougon, parcourt les six kilomètres qui séparent sa maison à son lieu de travail à pied. Cela dure depuis plus d’une semaine. « Ce matin, je vais marcher jusqu’à là-bas. Le soir, je suis obligé de marcher jusqu’ici. Ceux qui ont brûlé les bus, ils les connaissent. Il ne faut pas qu’ils nous fassent marcher pour rien. », fulmine-t-il.
Un autre habitant affirme que « Cette affaire de bus à Yopougon ici, moi actuellement ça me fait très mal. Parce que je quitte à Niangon carrefour Lokoua pour venir à Saint André, on me prend 400 FCFA.’’ Sur les quelques rares bus de la Sotra aperçus ce matin à Yopougon, on peut lire : « Pas en service » ou le nom d’une entreprise. C’est à dire, que c’est destiné au personnel de la société. Et ce matin, comme cela se passe depuis une semaine déjà, Ruth Kouadio et ses collègues du Bureau national d’étude technique attendent le bus de leur entreprise.