Le colonel Assimi Goïta tout en réitérant son soutient à la France et à l’ONU, demande à la communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest de lever les sanctions qui pèsent contre son pays.
C’est le mardi 22 septembre dernier que le Mali a célébré ses 60 ans d’indépendance. Une célébration qui arrive à point nommée où le pays est plongé dans une crise politique, qui perdure depuis le coup d’Etat du 18 août passé. C’est toujours ce même mardi, que le colonel Assiumi Goïta a demandé à ses voisins d’Afrique de l’Ouest de lever l’embargo mise en place depuis l’observation du putsch contre le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK).
«Le message à l’endroit du peuple malien est un message d’union sacrée autour du Mali et je demande à la population malienne de soutenir les forces armées de défense et de sécurité. Et, c ’est l’occasion pour moi aujourd’hui de les féliciter et de les encourager pour tous les efforts qu ’elles déploient pour ramener la sécurité et la paix au Mali. Et je demande aussi à la population malienne de soutenir nos forces partenaires telles que la force Barkhane, la MINUSMA et la force Takuba».
En revanche, alors que le président nigérian Goodluck Jonathan, le médiateur de la Ce-deao était très attendu hier mercredi pour régler la fin de cette crise, c’est à ce moment que la junte a désigné lundi dernier, le colonel major Bah Ndaw comme président de transition, qui s’est exprimé par la suite au lendemain de sa désignation. Cependant, l’organisation régionale avait pour sa part exigé une transition dirigée par des civils avant toute levée de sanctions.
Le Colonel Bah Ndaw devra donc prêter serment ce vendredi, où il nommera un Premier ministre, dont le nom n’est pas encore connu, en vertu d’une charte retenue par la junte. En outre, le Comité mis en place par la junte a désigné hormis le président de la transition, un vice-président, investi d’importantes prérogatives en matière de sécurité, qui n’est autre que le colonel Goïta..
La Cedeao, qui a imposé des sanctions au Mali deux jours après le putsch du 18aout dernier contre Keïta, ne s’est pas encore exprimée publiquement sur le choix de Bah Ndaw. La Cedeao a par conséquent suspendu le Mali de ses organes de décision. Fermer par la suite les frontières de ses Etats membres et stopper les échanges financiers et commerciaux avec le Mali, à l’exception des produits de premières nécessités, des médicaments, des équipes de lutte contre le coronavirus, des produits pétroliers et de l’électricité. Le chef de la junte a également plaidé pour une réouverture des frontières avec ses voisins et réitéré son soutien aux forces françaises.
L’Anecdote
Le problème de ces sanctions contre des pays, c’est que c’est le bas peuple qui trinque. Ceux que l’on croit punir peuvent vivre des dizaines d’années avec ces sanctions sans en sentir la moindre conséquence!