Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent les cuisses, les hanches et le dos tuméfiés d’une jeune femme identifiée comme Mariam Sow, qui a vécu avec l’artiste.
Le ciel s’assombrit sur le jeune artiste malien Sidiki Diabaté, chanteur en vogue, fils du très grand joueur de kora Toumani Diabaté et petit-fils du légendaire musicien Sidiki Diabaté (1922-1996), surnommé le « roi de la kora ». Il est accusé par une ancienne compagne de violences et de séquestration.
L’affaire a pris de l’ampleur avec la diffusion, sur les réseaux sociaux, d’images montrant les cuisses, les hanches et le dos tuméfiés d’une jeune femme identifiée comme Mariam Sow. Cette influenceuse guinéo-malienne de 23 ans, également connue sous le pseudonyme de Mamasita, a vécu une histoire avec l’artiste et a confirmé que c’était bien elle qui apparaissait sur les photos. Depuis ces moments des sanctions tombent
Pluie de sanctions contre Diabaté
Le label de music Universal Music Africa dans un récent communiqué annonce avoir suspendu toute collaboration avec l’artiste malien Sidiki Diabaté. Cette décision fait suite à l’interpellation et au placement en garde en vue de l’artiste lundi 21 septembre par la Brigade d’intervention judiciaire du Mali. Par ailleurs il a été exclu des concours « Afrimma 2020 » et « Primud ».
Ses concerts au Togo et en Guinée ont été annulés. Même son de cloche le lendemain du Prix international des musiques urbaines et découpées (Primud) à Abidjan. « Le comité d’organisation décide de la suspension de l’artiste Sidiki Diabaté pour les Primud 2020 », a informé un communiqué, alors que le Malien de 28 ans était nommé dans la sélection des meilleurs artistes de l’Afrique de l’Ouest francophone.
Indignation des fans
Pour la féministe Sadya Touré, la notoriété du « petit prince » de la musique malienne ne doit pas monopoliser l’attention sur un sujet tristement banal. « Chaque cas est de trop et qu’importe la personnalité ou la posture de l’agresseur, si rien n’est fait, on assistera toujours au silence des victimes », explique-t-elle. La star malienne Oumou Sangaré tout en condamnant de tels agissements s’est excusée auprès de Mamasita « qui est la seule et unique victime dans cette histoire ».
Lorsque les ordres ou loges veulent vous tourner le dos, ça se passe toujours de cette façon.