Malgré cela, le RPG trouve que le fichier électoral est bon et les élections pourront se tenir le 18 octobre.
En Guinée, l’audit du fichier électoral par trois experts de la Cédéao a conduit à la radiation de « faux électeurs ». Dans les détails, il s’agit des mineurs, des personnes décédées et des doublons, relaie RFI.
« La Cédéao, en donnant son quitus, fournit la preuve que notre pays est réellement sur la bonne voie. Cela nous satisfait et je crois que cela satisfait ceux qui vont à l’élection présidentielle », se félicite Malick Sankon. Il est membre du Bureau exécutif du RPG au pouvoir.
Les doutes de l’opposition
Selon lui, le fichier électoral est « bon » et les élections pourront « se tenir, comme c’est prévu » le 18 octobre. « Nous avons toujours souhaité que l’élection soit inclusive. Alors, tout ce qui peut rassurer ceux qui partent dans la compétition, cela nous fait plaisir », conclut-il.
Du côté de l’opposition, des réserves subsistent sur le travail des experts. « Plus de 50 % des électeurs qui sont dans le fichier guinéen ne sont pas enregistrés sur la base d’une pièce d’identité fiable », observe Cellou Baldé, le vice-président de la Commission électorale de l’UFDG. C’est l’Union des forces démocratiques de Guinée,le principal parti d’opposition.
« Si la Cédéao avait fait un travail sérieux dans l’accompagnement technique de la Céni, les listes devraient être validées, affichées, le contrôle des inscriptions fait, et après cela, les cartes d’électeurs [devraient être] imprimées pour permettre à ce que tout citoyen guinéen en âge de voter, qui est correctement inscrit, puisse avoir sa carte électorale ». Ajoute Cellou Baldé.
La candidature controversée d’Alpha Condé
Douze personnes vont prendre part à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain. Parmi les candidats, le président sortant, Alpha Condé, 82 ans, est candidat à sa succession. La candidature du président sortant est au centre d’une polémique. Le Front national de défense de la Constitution (FNDC) promet de poursuivre sa lutte pour empêcher le président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.
Outre cette controverse, des observateurs de la vie politique guinéenne craignent que le scrutin puisse être émaillé de troubles. C’est le cas de Fabien Offner, chercheur au Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale d’Amnesty International. Il appelle les acteurs de la vie politique guinéenne à faire preuve de retenue.