L’organisation sous-régionale a annoncé le maintien des sanctions jusqu’à la nomination d’un Premier ministre issu de la société civile.
« Nous sommes optimistes sur le fait que cet événement marquera le début du retour à la normalité au Mali », a tweeté Goodluck Jonathan, jeudi soir, le médiateur mandaté par la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Seulement, à la suite de la cérémonie de prestation de serment du président de transition au Mali, Bah Ndaw, le président du groupe Jean-Claude Kassi Broude, a annoncé le maintien des sanctions jusqu’à la nomination d’un Premier ministre issu de la société civile.
Peine perdue
En effet, les militaires au pouvoir au Mali étaient mardi 15 septembre à Accra. Ils ont rencontré la délégation des chefs d’Etats de la Cédéao pour les convaincre de lever les sanctions économiques et d’accompagner la transition dans le pays.
Après une réunion en privé, les chefs d’Etat de la Cédéao n’ont pas accepté les propositions de la junte malienne. L’organisation sous-régionale insiste sur la nomination d’un président et d’un Premier ministre de transition civils. « Nous espérons que nous parlons de jours et non de semaines », avait déclaré le président ghanéen Nana Akufo-Addo, à nos confrères de RFI.
Le CNSP devra être dissout
Ce n’est qu’après ces nominations que les sanctions économiques contre le Mali seront levées. Le président ivoirien, Alassane Ouattara a souligné que le Mali ne pouvait pas « rester dans cette situation pendant des jours et des semaines ». « C’est important pour nous tous », avait-il ajouté.
Le CNSP devra être dissous après l’installation de la transition selon le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré : « Une fois que les structures de la transition seront mises en place avec le président, le Premier ministre et le gouvernement, il va de soi que le Conseil national du salut du peuple sera dissous de fait. »