Nosiviwe Mapisa-Nqakula a subi les remontrances du président Cyril Ramaphosa pour avoir transporté dans un avion militaire une délégation de l’ANC lors d’un déplacement effectué ce mois-ci à Harare au Zimbabwe.
Entre novembre 2020 et janvier 2021, Nosiviwe Mapisa-Nqakula n’aura pas de salaire, argent qui sera versé au fonds de solidarité mis en place pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Décision du président de la République Cyril Ramaphosa. Le chef de l’État lui reproche d’avoir fait transporter au Zimbabwe une délégation du parti au pouvoir dans un avion de l’armée de l’air, a déclaré la présidence. Pour Cyril Ramaphosa, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a commis « une erreur de jugement ». La présidence sud-africaine a annoncé samedi 26 septembre au soir lui avoir transmis « une réprimande formelle
Polémique
L’information fuite dans la presse. Pourquoi la délégation a-t-elle emprunté un vol gouvernemental pour se rendre sur place ? Cyril Ramaphosa demande alors des explications à sa ministre. Dans la foulée, l’ANC fait amende honorable et annonce son intention de rembourser ces frais de voyage. La sanction de la ministre suffira-t-elle à calmer l’incendie ? Pas si sûr. L’Alliance démocratique, le principal parti d’opposition, réclame désormais son limogeage alors que le bureau du défenseur public a annoncé avoir ouvert une enquête…
Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA) avait accusé la ministre d’abuser des ressources de l’État en permettant à une délégation du Congrès national africain (ANC), d’embarquer dans le vol qui transportait Mme Mapisa-Nqakula à Harare. Selon la présidence sud-africaine, Mme Mapisa-Nqakula était en voyage officiel, mais sa décision, de faire entrer dans l’avion les cadres de l’ANC était une “erreur de jugement”.
L’ANC appelée à rembourser la dette
Elle devra aussi s’assurer que l’ANC rembourse à l’État les coûts du vol, a ajouté la présidence. M. Ramaphosa s’est engagé à nettoyer la réputation de l’ANC après une décennie de scandales sous son prédécesseur Jacob Zuma. La décision du Comité exécutif national de l’ANC, dirigé par M. Ramaphosa, de se débarrasser des dirigeants accusés de corruption fait des remous, selon le quotidien Mail and Guardian qui note une “impasse” entre diverses “factions” au sein du parti historique de Nelson Mandela.