Après nomination d’un président de transition, d’un vice-président et d’un chef du gouvernement, la Cédéao devrait lever toutes sanctions infligées à l’Etat malien au lendemain du pustch du 18 août. Malheureusement le doute demeure dans la communauté.
Après plusieurs jours de tractation, le nouveau Premier ministre de la Transition a été nommé ce dimanche. Le choix s’est porté sur un civil, le diplomate et ancien ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane. Après les investitures du président et du vice-président, l’exécutif intérimaire est donc bouclé, mais la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest n’a toujours pas levé ses sanctions. Pourtant théoriquement, elles devraient être déjà levées.
24 heures sous silence
24 heures après la nomination du Premier ministre, ce n’est toujours pas le cas. Lors de son dernier séjour à Bamako, le médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan a affirmé que « l’institution sous régionale n’avait toujours pas reçu la version finale de la charte de transition », c’est-à-dire le document qui valide les 18 mois de transition. Peut-être des clarifications restent attendues.
La Cédéao attend la charte de transition
Ensuite, dans cette charte, la Cédéao voulait des clarifications. Actuellement, dans une version de la charte qui circule, le vice-président, le chef des putschistes du 18 août, peut remplacer en cas d’empêchement le président de transition. Pour la Cédéao, il n’en est pas question, il faut enlever cette disposition et donc, revoir la copie. Autre attente des Maliens, le gouvernement de transition. Sa composition devrait tomber d’un jour à l’autre. Le M5, ce fameux mouvement du 5 juin qui dit avoir contribué notamment à la chute d’IBK, négocie des postes. Il en revendique cinq postes stratégiques : défense, sécurité, administration territoriale, énergie etc.