Le principal syndicat du pays appelle à des manifestations ce lundi 28 septembre pour protester contre la hausse des prix du carburant et de l’électricité dans le pays.
Ces derniers jours, le prix de l’essence à la pompe a atteint les 162 nairas le litre (0,36 euros). Soit une augmentation de près de 15%, conséquence de la dérégulation voulue par le gouvernement nigérian.
Bien que ces prix paraissent peu élevés en comparaison des tarifs dans d’autres pays, c’est un coup dur pour les consommateurs nigérians. Le principal syndicat du pays appelle à des manifestations ce lundi 28 septembre pour protester contre la hausse des prix du carburant et de l’électricité dans le pays.
Des discussions pour faire avorter le mouvement d’humeur
Initiée par le Congrès du travail du Nigeria, la menace d’un mouvement social était au cœur des discussions ce dimanche, à Abuja. Après avoir échangé avec les représentants syndicaux, le président de l’Assemblée nigériane a rencontré le vice-président du pays : Yemi Osinbajo.
Au cours d’une conférence de presse dimanche à Lagos, le vice-président de la centrale syndicale avait appelé tous les travailleurs du pays à se joindre à ce mouvement de protestation. Afin que « les écoles, les banques et les aéroports » restent fermés ce lundi.
Depuis le début du mois de septembre, l’augmentation des prix de l’essence et de l’électricité est un coup dur pour la population nigériane. Elle est qui déjà confrontée à une forte inflation et au chômage de masse.
Les caisses de l’État asséchées
Mais le gouvernement comme les acteurs du secteur estiment que cette dérégulation était inévitable. Que ce soit pour renflouer les caisses de l’État asséchées par la chute du prix du baril ou pour attirer de nouveaux investisseurs dans ce secteur.
Cela fait des années que les syndicats font régulièrement pression pour préserver ces subventions sur les importations de produits pétroliers. Des subventions qui coûteraient chaque année plus de deux milliards de dollars à l’État nigérian.
En mars 2020, le gouvernement annonçait un nouveau mécanisme de fixation des prix. Selon le président Muhammadu Buhari, ce mécanisme maintiendrait son contrôle, mais permettrait aux prix d’évoluer avec le marché et éliminerait les subventions. La semaine dernière, les prix à la pompe ont atteint un niveau record, quelques jours seulement après la hausse des prix de l’électricité.