La formation du gouvernement, la gestion des profils militaires et civils, la paix et la sécurité sont les défis du nouveau PM.
Le gouvernement du Premier était attendu ce mardi. Moctar Ouane, nommé dimanche avait 48 heures pour proposer son équipe. La formation de ce gouvernement est son premier challenge. Le défis pour Moctar Ouane est de composer une équipe ministérielle avec les hommes et les femmes représentatifs et compétents engagés au travail dans l’intérêt commun. Le PM devra aussi tenir compte des revendications du mouvement de contestation le M5 qui a tellement agité la scène politique.
Réconcilier le Mali
Car le Mali fait face à une crise politique, sociale, économique, sécuritaire et sanitaire, comme le rappelle Moussa Sidibé, politologue. Il pense qu’un audit de la gestion publique de ces 20 dernières années est nécessaire pour révéler les malversations financières.
« Tous les scandales financiers qui ont fait l’objet des articles de presse mais qui n’ont jamais fait l’objet de procédures judiciaires devant les juridictions compétentes. Cela a quand même laissé les Maliens sur leur faim et leur a fait dire pendant longtemps qu’il y avait beaucoup plus de communication sur la question cruciale de la lutte contre la corruption mais qu’il n’y avait pas d’actions concrètes sur le sujet », précise le politologue.
Des élections transparentes
La question urgente reste aussi les réformes institutionnelles et constitutionnelles. Les élections législatives contestées d’avril dernier ont été le détonateur de la crise politique malienne. Le premier ministre Moctar Ouane doit être en mesure de céder son fauteuil après des élections transparentes. Ibrahima Sangho, spécialiste des questions électorales et de gouvernance, préconise la relecture des textes qui encadrent les élections au Mali :
« La relecture des textes, c’est d’abord par rapport à la Constitution du 25 février 1992 qui a donné des pouvoirs exorbitants à la Cour constitutionnelle. Pour qu’on puisse avoir un organe unique de gestion des élections, il faut enlever les prérogatives, qui sont contenues dans la Constitution, à la Cour constitutionnelle.