Selon la CEI, qui a arrêté la liste électorale définitive mardi, il y a 907 000 électeurs de plus par rapport à la précédente révision de la liste électorale.
En Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante (CEI) a arrêté sa liste électorale définitive le 24 septembre. L’annonce a été faite mardi 29 septembre, rapporte RFI.
Les chiffres de la liste électorale définitive le confirment : les Ivoiriens se sont inscrits massivement cette année. Il y a 907 000 électeurs de plus, soit près de 7,5 millions d’inscrits au total. En hausse de 13,6% par rapport à la précédente révision de la liste électorale. La prochaine étape pour la CEI est la distribution des cartes d’électeurs.
Une CEI contestée
« La Commission électorale indépendante se dirige inéluctablement vers la date du 31 octobre 2020, date constitutionnelle de tenue de l’élection du président de la République, dans le strict respect de son chronogramme prévisionnel », a expliqué Émile Ebrottié, porte-parole de la CEI.
Pourtant, la CEI est contestée. L’opposition réclame son audit international depuis la publication de la liste électorale provisoire en août. Les partis politiques d’opposition n’ont même pas participé au renouvellement des bureaux des commissions locales.
Le 17 septembre, le PDCI est allé jusqu’à refuser au dernier moment d’envoyer son représentant à la commission centrale. Et Pascal Affi N’Guessan pourrait d’ailleurs annoncer le départ du sien dès ce mercredi.
Pascal Affi N’Guessan menace
« Je ne serai pas le candidat d’un scrutin tronqué, un candidat factice, en d’autres termes. Bien évidemment, pour moi, candidat à l’élection présidentielle, il n’est pas concevable de cautionner de quelque manière que ce soit un processus électoral qui serait par avance truqué et dont le résultat serait calé, bouclé », a menacé le président du Front populaire ivoirien (FPI).
Pour ceux qui contestent la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat, la CEI est partiale. Ils demandent sa dissolution, comme celle du Conseil constitutionnel. En résumé, une série de revendications institutionnelles qui signifierait un report du scrutin.