Le 19 septembre, le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya a dévoilé la liste des candidats pour les élections des conseillers régionaux prévues le 6 décembre prochain.
La scène politique s’anime dans l’Ouest-Cameroun à un peu plus de deux mois de la présidentielle. Et des noms comme Lucien Wantou Siantou, ancien député, Jules Hilaire Focka Focka, ex-maire de Bafoussam I, et, surtout, André Siaka sont inscrits dans la liste rendue publique par le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya. Pour remporter tous les regards sont tournés vers ces caciques du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
André Siaka favori du RDPC
André Siaka, originaire de Bandjoun, tient la corde pour la présidence de l’Ouest sous les couleurs du RDPC. La candidature de l’ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bafoussam, Emmanuel Nzete, n’ayant pas été retenue. Ancien patron des Brasseries du Cameroun, André Siaka a présidé le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) de 1993 à 2008.
Selon des informations recueillies par Jeune Afrique, cet ancien de l’École polytechnique de Paris bénéficie de soutiens de poids, gagnés lors de son passage à la tête du patronat camerounais. Parmi eux : Jean Nkueté, le secrétaire général du RDPC, mais surtout Édouard Akame Mfoumou, ancien ministre de l’Économie et des Finances (de 1996 à 2001) et proche du chef de l’État, Paul Biya. Reconverti dans le BTP depuis son départ des Brasseries du Cameroun. À un peu plus de deux mois des élections régionales, le RDPC compte bien y maintenir son hégémonie, basée sur ses relations avec les milieux d’affaires bamilékés.
Fronde entre le RDPC et l’UDC
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais a pour concurrent l’Union démocratique du Cameroun (UDC). Le parti de feu Adamou Ndam Njoya semble pouvoir contrarier un peu les plans du RDPC dans la région. Le parti dirigé par la maire de Foumban, Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, elle-même candidate, rassemble ses forces dans son fief du Noun. Dans le département le plus peuplé de la région, vingt sièges sont à pourvoir (sur 90, dont 20 pour les représentants des chefferies traditionnelles).