Cette nouvelle va sans doute bouleverser la campagne présidentielle américaine, à presque un mois du scrutin du 3 novembre.
Dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 octobre, le président américain Donald Trump a annoncé qu’il avait été testé positif au Covid-19. Idem pour sa femme Melania. « Ce soir, la Première dame et moi-même avons été testés positifs au Covid-19 », a tweeté le président de la première puissance mondiale. « Nous allons entamer notre quarantaine et le processus de rétablissement immédiatement. Nous nous en sortirons ENSEMBLE ! », A-t-il ajouté.
Le couple Trump a décidé de rester à la Maison Blanche pour se remettre de la maladie. « Le président et la First Lady se portent tous les deux bien à cet instant, et ils ont prévu de rester à la Maison Blanche pendant leur convalescence. Je m’attends à ce que le président puisse continuer à exercer ses fonctions sans interruption pendant sa convalescence », a écrit le médecin de Donald Trump, Sean Conley.
L’agenda présidentiel chamboulé
Cette nouvelle va sans doute chambouler la campagne présidentielle américaine, à presque un mois, jour pour jour, du scrutin du 3 novembre. Selon l’agenda présidentiel, Donald Trump était attendu en Floride, où il devait tenir un meeting électoral, vendredi. Ce rendez-vous a été annulé.
D’après le 25e amendement, un président qui n’est pas en mesure d’exercer ses fonctions, notamment dans le cas d’une maladie, peut temporairement transférer son autorité au vice-président.
S’agissant de l’élection, c’est beaucoup plus compliqué car le vote a déjà commencé, avec les noms Trump-Pence et Biden-Harris sur les bulletins. Seul le Congrès a le pouvoir de repousser une élection comme le note le professeur de droit Rick Hasen sur le blog Election Law.
Techniquement, le système américain ne fonctionne pas au suffrage universel direct. Les Américains votent pour les grands électeurs du collège électoral, qui pourraient, en théorie, apporter leur voix à une autre personne (y compris un chevalier blanc de dernière minute). Mais la situation juridique est différente dans chaque Etat et, conclut l’expert, «en cas de tragédie, il y aurait une énorme incertitude» sur la suite des événements.