Dans un entretien accordé à la télévision burkinabè, l’homme politique assure une nouvelle fois que le scrutin ne pouvait se tenir à la fin du mois. Car entaché d’illégalité selon lui.
Guillaume Soro a accordé depuis la France, un entretien à la télévision burkinabè, BF1. A trois semaines maintenant de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre, il assure une nouvelle fois que le scrutin ne pouvait se tenir à la fin du mois. Car entaché d’illégalité selon lui. Il s’en est également pris à la Cour Constitutionnelle et à la CEI, dont il réclame la dissolution.
Le président de Générations et peuples solidaires (GPS) a par ailleurs assuré que l’opposition restait mobilisée et agira prochainement contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara. « Il n’y a pas de baisse de pression… d’abord il nous fallait nous unir, de Bédié à monsieur Mamadou Coulibaly, en passant par Laurent Gbagbo, nous sommes tous unanimes, pour dire qu’il faut une unité d’action. (…) L’opposition agira de façon méthodique et efficace», a-t-il confié.
« Vous verrez que, de façon méthodique et efficace, l’opposition agira »
D’après l’ex premier ministre ivoirien, c’est cette unité que nous sommes en train de préparer. « Cette unité d’action requiert qu’il y ait un comité de pilotage de la désobéissance civile, mot d’ordre lancé par le président Henri Konan Bédié. Vous verrez que, de façon méthodique et efficace, l’opposition agira. Un peuple déterminé trace l’histoire de son pays. Et vous voyez, les Ivoiriens sont unanimes pour dire que monsieur Ouattara ne peut pas faire un troisième mandat en Côte d’Ivoire ».
L’opposition ivoirienne n’a pas dit son dernier mot concernant la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat. Certains candidats déclarés de l’opposition ont déposé un recours devant le Conseil constitutionnel qui doit valider ou non les candidatures. Ils souhaitent qu’il déclare inéligible Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre.
« Le candidat Alassane Ouattara ne peut prétexter d’une virginité de mandature lui permettant de briguer un troisième mandat (…) De toute évidence il a poursuivi son deuxième mandat sous l’empire de la Constitution de 2016 », a décrié Pascal Affi N’Guessan. Il est le candidat du Front populaire ivoirien (FPI).