Le président Alpha Condé a ordonné la fermeture depuis le 27 septembre des frontières avec ses trois pays afin d’éviter toute escalade avant, pendant et après le scrutin ».
Au cours d’une audience le 1er octobre au Palais Sékhoutouréya avec les émissaires de l’ONU, l’UA et de la Cedeao, en visite à Conakry pour s’enquérir des conditions de la tenue de la Présidentielle du 18 octobre, Alpha Condé s’est prononcé sur la fermeture des frontières le 27 septembre avec le Sénégal, la Sierra- Léone et la Guinée Bissau.
Manœuvres dévoilées
Face aux ministres des Affaires étrangères burkinabé Alpha Barry et ghanéen Shirley Ayorkor Botchway il a expliqué que c’est pour des raisons sécuritaires. « Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo et le vice-président sierra-léonais Mohamed Juldeh Jalloh manœuvraient pour introduire en Guinée des populations recrutées sur une base communautaire, afin de perturber les opérations électorales « avant, pendant et après le scrutin », a-t-il avancé. Umaro Sissoco Embalo, soutient Celou Diallo, l’adversaire principal du président sortant. Quand au vice-président sierra léonais, il agit selon Alpha Condé, à l’insu du chef de l’Etat Julius Maada Bio.
La diaspora Guinéenne au Sénégal privé du droit de vote
La Guinée juge marginale le poids électoral au Sénégal (1% des électeurs potentiels). Pour des questions techniques les Guinéens du Sénégal ne pourront pas voter. Cependant, le fait que des ressortissants proches de l’opposition puissent être tentés de rentrer en Guinée pour prêter main forte à Cellou Diallo inquiète les autorités de Conakry.
Pour éviter ce que son entourage qualifie d’ « infiltrations mal intentionnées » le président Condé dit avoir proposé au président Maky Sall de mettre en place des patrouilles mixtes à la frontière commune entre leurs deux pays. La demande est restée lettre morte jusqu’à ce jour.