La décision est tombée quelques temps après que le gouvernement a formé une équipe composée de militaires et de civils.
Il a fallu du temps pour voir la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest se prononcer sur la levée des sanctions sur le Mali. La décision était attendue depuis la nomination du colonel à la retraite Bah N’Daw, comme président de la transition. Le suspens s’est poursuivi au lendemain de la désignation du diplomate Moctar Ouane au poste de Premier ministre.
L’organisation régionale a donc décidé de lever l’embargo au lendemain de la nomination d’un gouvernement de transition » Compte tenu des progrès notables réalisés vers une normalisation constitutionnelle, et du soutien au processus, les chefs d’État ont décidé de lever les sanctions sur le Mali, et ont appelé les partenaires à soutenir le Mali « , a déclaré la Cedeao dans un communiqué.
Premier acte fort de Nana Akufo Ado
Depuis sa prise de fonction le 7 septembre à la tête de la Cedeao, le président ghanéen Nana Akufo Ado, n’avait signé un acte aussi apprécié. La décision a été rendue publique ce mardi, quelques heures après l’annonce de la nomination d’un gouvernement de transition, qui était l’une des conditions requises par la Cedeao en préalable à la levée des sanctions.
« Pour soutenir ce processus, les chefs d’Etat et de gouvernement décident de la levée des sanctions sur le Mali. Ils appellent tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir le Mali », peut-on lire dans une déclaration des dirigeants de la Cédéao signée par le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, dont le pays exerce la présidence tournante de l’organisation régionale, médiatrice dans la crise malienne.
Sanctions qui pesaient sur le Mali
Le 20 août un embargo commercial et financier, avait été imposé au Mali. Sitôt plusieurs pays limitrophes avaient pris des mesures draconiennes allant dans le même sens. Toutefois, les voisins du Mali demandent aux nouvelles autorités de la transition de « mettre en oeuvre rapidement » les autres décisions prises par la Cédéao, « en particulier la libération de tous les officiels militaires et civils arrêtés » lors du coup d’Etat du 18 août. Ils réclament également à nouveau la « dissolution » du Conseil national pour le Salut du peuple (CNSP), l’instance mise en place par les militaires qui ont renversé le président Keïta.