Mardi 6 octobre, le procureur de la République a annoncé que le dossier de l’ex-président de l’Assemblée nationale serait transmis au procureur général.
En exil en France depuis neuf mois, Guillaume Soro est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour complot. Ainsi que de tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État. Mardi 6 octobre, le procureur de la République Richard Adou a annoncé que le dossier de l’ex-président de l’Assemblée nationale et d’une vingtaine de ses proches serait transmis au procureur général en vue d’un procès devant le tribunal criminel.
Dans la salle des pas perdus du tribunal d’Abidjan, Richard Adou a détaillé le bilan de l’instruction judiciaire concernant Guillaume Soro. Ainsi que de 46 autres suspects poursuivis dans le cadre de l’enquête sur une tentative présumée de coup d’État.
Un non-lieu pour dix-neuf d’entre eux
Parmi les suspects, les résultats de l’enquête de dix-neuf d’entre eux ont conclu à un non-lieu. Huit autres, dont le député Kanigui Soro et l’ex-candidat à la mairie d’Abobo, Tehfour Koné, sont renvoyés devant le tribunal correctionnel pour les délits. Notamment de trouble à l’ordre public et diffusion de fausses nouvelles.
Concernant Guillaume Soro et les dix-neuf derniers, parmi lesquels ses deux frères Simon et Rigobert Soro, le député Alain Lobognon et Souleymane Koné Kamaraté alias Soul to Soul, pèse la menace d’un procès aux assises, depuis renommées tribunal criminel.
L’avocate Affoussy Bamba Lamine est également concernée. La conseillère de Guillaume Soro, également en France, dénonce à RFI « un montage grossier et un dossier truffé de mensonges pour empêcher la candidature de son client à la présidentielle du 31 octobre ».
« Ce n’est pas la première fois que Guillaume Soro est accusé d’être mêlé à une tentative de coup d’État. On se rappelle que lors du putsch du général Diendéré au Burkina Faso, le 10 septembre 2015, on avait parlé d’éléments démontrant l’implication de Guillaume Soro. […] Il est peut-être préférable de laisser l’appareil judiciaire nous montrer les preuves contre Guillaume Soro avant de se prononcer. », expliquait en 2019, le politologue ivoirien, Sylvain N’Guessan.