Sur les antennes de RFI, Umaro Sissoco Embalo va déclarer que le différend entre lui et son homologue Alpha Condé est mineure si on le considère aux intérêts supérieurs de leurs deux pays.
En date du 27 septembre, le président guinéen Alpha Condé décide unilatéralement de fermer les frontières avec trois pays voisins : la Guinée Conakry, le Sénégal, et la Sierra-Leone prétextant que ces trois Etats « menacent de boycotter le scrutin du 18 octobre ». Des jours après le président Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, contrairement à ses homologues sénégalais et sierra Léonais a réagi
Chose curieuse
À Bissau, la raison paraît curieuse, car cette fermeture des frontières ne concerne que trois pays sur les six qui entourent la Guinée. Les deux Guinée partagent une frontière commune de 324 km. Sur les antennes de RFI mercredi 7 octobre Umaro Sissoco Embalo a précisé : « nous, nous ne fermerons jamais nos frontières avec la Guinée Conakry. Nous ignorons le motif d’une telle décision. De notre côté, sachez qu’il y a aucune menace contre son pays. Nous ne sommes pas des pays voyous ou des État qui hébergent des bandits pour déstabiliser un autre État. Nous déplorons une telle décision de sa part. Le différend entre Alpha Condé et moi est un problème mineur si on le compare avec les intérêts supérieurs de nos deux États. Le président Alpha peut avoir ses raisons que moi j’ignore. Ce que je puis vous assurer est que nos deux pays continueront d’être de bons voisins et bons amis ».
Alpha Condé craint une élection bruyante
Face aux ministres des Affaires étrangères burkinabé Alpha Barry et ghanéen Shirley Ayorkor Botchway il a expliqué que c’est pour des raisons sécuritaires. « Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo et le vice-président sierra-léonais Mohamed Juldeh Jalloh manœuvraient pour introduire en Guinée des populations recrutées sur une base communautaire, afin de perturber les opérations électorales « avant, pendant et après le scrutin », a-t-il avancé.
Umaro Sissoco Embalo, soutient Celou Diallo, l’adversaire principal du président sortant. Quand au vice-président sierra léonais, il agit selon Alpha Condé, à l’insu du chef de l’Etat Julius Maada Bio.