La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et la Coréenne Yoo Myung-hee, sont les deux candidates qui restent en course pour le poste de directrice générale de l’organisation.
Huit candidats, dont trois Africains, étaient en course pour le poste de directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il n’en reste désormais que deux : la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et la Coréenne Yoo Myung-hee, a annoncé, ce jeudi 8 octobre, le porte-parole de l’OMC, Keith Rockwell.
En d’autres mots, une femme va, sauf cataclysme, diriger pour la première fois OMC depuis son lancement il y a 25 ans. Ce consentement autour de ces deux noms reflète celui que les Etats membres de l’UE avaient décidé il y a quelques jours.
La prochaine étape
Maintenant, une troisième étape va s’ouvrir pour s’achever avant la présidentielle américaine. «Je ne pense pas que des considérations de politique intérieure aient un quelconque lien» avec cette désignation à l’OMC, a souligné un porte-parole de l’institution.
Depuis la démission de Roberto Azevedo fin août, l’OMC n’a plus de patron puisque aucun consensus n’a pu être trouvé sur le choix de l’un de ses quatre adjoints. Les Américains ont cherché à imposer leur ressortissant pour ce mandat provisoire. Aucun délai maximal n’est requis pour trouver le prochain chef de l’institution.
«Le dispositif opérationnel fonctionne sans difficulté», relève Keith Rockwell. «Mais nous avons besoin d’un directeur général pour donner une impulsion à des questions comme les négociations pour éliminer les subventions illégales à la pêche».
Plusieurs dossiers sur la table
Plusieurs discussions entre des dizaines de membres sont en cours. Particulièrement sur le commerce électronique ou la facilitation des investissements. La prochaine patronne de l’organisation aura un mandat «bien rempli» dès son entrée en fonction, apprend-on.
La prochaine directrice générale sera confrontée à une situation très difficile. L’OMC fait face aux tensions entre les Etats-Unis et plusieurs acteurs, dont le gouvernement chinois. Elle est aussi confrontée à une crise institutionnelle depuis de longs mois. Précisément depuis que son tribunal d’appel est dysfonctionnel en raison d’un blocage américain dans le renouvellement des membres de celui-ci.