Questionné ce mercredi à l’Assemblée nationale, le ministre français des Affaires étrangères a donné la position de la France sur la candidature d’Alassane Ouattara.
Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, a été questionné ce mercredi par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. D’abord, le député communiste Jean-Paul Lecoq a demandé au membre du gouvernement le point de vue de la France sur la candidature d’Alassane Ouattara.
Pas d’ingérence dans la politique ivoirienne
« Moi, je ne suis pas chargé d’apprécier la nouvelle Constitution de Côte d’Ivoire. Ce serait là vraiment de l’ingérence. Et vous le savez très bien monsieur Lecoq pourquoi nous en sommes là : en raison du décès de monsieur le Premier ministre, Gon Coulibaly, le président Ouattara a estimé devoir se représenter, c’est son libre choix. Notre souci, c’est de faire en sorte que le déroulé de ces élections se déroule dans l’impartialité et dans un climat apaisé. »
Ensuite, l’homme politique français a également été interrogé mainte fois sur la situation au Cameroun. Surtout la situation de l’opposant Maurice Kamto bloqué dans son domicile depuis deux semaines. Une question qui a quelque peu énervé le ministre Le Drian.
La situation de l’opposant camerounais Maurice Kamto
« Je sais, vous voulez quoi ? Que j’aille le voir ? Moi, je suis allé le voir monsieur Kamto. J’ai dit aux autorités camerounaises que je n’irai au Cameroun que lorsque monsieur Kamto serait libre. Et j’ai respecté mon engagement », déclare Jean-Yves Le Drian.
En effet, le ministre français était en visite au Cameroun en octobre 2019. C’était juste après la libération du principal opposant au régime de Paul Biya. Le ministre des Affaires étrangères a appelé les autorités camerounaises à « prendre les initiatives et les gestes d’ouverture nécessaires pour établir la confiance sur la scène intérieure ».
A l’endroit des autorités de Yaoundé, le ministre français a adressé un autre message : « Nous appelons à la suite du décès en détention du journaliste Wazizi [Samuel, journaliste en zone anglophone, ndlr] les autorités camerounaises à mener une enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de sa mort. »