Ça fait presque quatre ans qu’elle n’a pas vu les actions de son organisation en faveur des enfants orphelins.
A peine libérée des mains de ses ravisseurs, la Française Sophie Pétronin a fait part de son intention de retourner au Mali. Précisément à Gao, dans le nord du pays. « Je vais aller en France en Suisse et après je vais revenir voir un peu ce qui se passe ici », a-t-elle déclaré dans une rencontre avec des journalistes à l’ambassade de France à Bamako.
« J’ai pris l’engagement pour les enfants, ça fait presque quatre ans que je n’ai pas vu comment se déroulent les programmes », a-t-elle ajouté en citant les actions de son organisation en faveur des enfants orphelins.
Sans rancune
Sophie Pétronin est fière d’apprendre que son assistant avait pu prendre la relève durant son absence. « Il faut quand même que j’aille jeter un œil et les saluer parce que j’ai pris cet engagement. Si vous prenez un engagement, allez au bout de votre engagement, sinon vous aurez perdu votre raison d’être sur cette terre », a-t-elle affirmé.
En outre, l’’humanitaire a dit n’éprouver « aucune colère » car faisant « partie de la famille gaoise ». Le temps lui a semblé « un peu » long, « mais j’ai transformé la détention, si on peut dire, en retraite spirituelle ». « J’étais dans l’acceptation de ce qui m’arrivait et je n’ai pas résisté, et puis voilà, je m’en suis sortie », a-t-elle renchéri. Cela « se passait bien, l’air était sain, bon […]. Je me suis accrochée, j’ai tenu, j’ai beaucoup prié parce que j’avais beaucoup de temps, je me suis promenée, j’ai bien mangé, j’ai bien bu, de l’eau fraîche hein !»
La Française a évité de parler de ses gardiens comme de « djihadistes ». « Appelez-les comme vous voulez, moi, je dirais que ce sont des groupes d’opposition armés au régime », a-t-elle dit. Sophie Pétronin a invoqué des accords passés qui n’auraient pas été tenus.