Elle fait suite à une opération conjointe menée dans le département de Sassandra par les équipages de San-Pedro et de Soubré.
En Côte d’Ivoire, la police a annoncé secouru onze enfants et deux adolescents qui travaillaient frauduleusement dans des plantations cacaoyères. Les plus jeunes étaient âgées de dix ans, informe le correspondant de RFI.
Cette trouvaille fait suite à une opération conjointe menée dans le département de Sassandra par les équipages de San-Pedro et de Soubré. Laquelle a conduit à l’arrestation de trois cultivateurs, accusés de faire travailler illégalement des enfants dans des plantations de cacaoyers.
« Ces enfants logiquement devaient être à l’école »
« Ces enfants logiquement devaient être à l’école. Mais ils sont en dehors de l’école et ils ont été pris sur le fait parce qu’ils étaient dans une plantation de cacao en train de casser les cabosses et cueillir même le cacao », explique le commissaire Luc Zaka. Il est le responsable de la sous-direction de la police en charge de lutter contre le trafic des enfants.
Si l’en croire les ONG, plus d’un million d’enfants travailleraient dans les plantations de cacao en Afrique de l’Ouest. Une situation qui prend de l’ampleur avec l’appauvrissement des cultivateurs. Mais gare à la confusion. La police ivoirienne souhaite faire la différence entre les enfants qui aident les parents dans les champs pendant le week-end et ceux qui travaillent quotidiennement.
« Mais on choisit les jours pour faire les opérations. La preuve, l’opération menée mardi. Le mardi, on se dit que c’est un jour ouvrable, puisque l’école a repris. Et si l’enfant est retrouvé dans une plantation, cela veut dire qu’il n’est pas scolarisé », explique le commissaire Luc Zaka.
Le pays quadrillé
Pour le succès de cette opération, six antennes spécialisées de la police ont été installées sur le territoire ivoirien en mars dernier : « Depuis les frontières même, le combat doit être mené. C’est pourquoi l’implantation des antennes à l’intérieur est vraiment un élément efficace pour lutter contre ce phénomène. »
Notons que le travail des enfants a augmenté de près de 20% en Côte d’Ivoire entre la mi-mars et la mi-mai. Ce qui correspond à la période pendant laquelle les écoles étaient fermées selon un rapport de la Fondation International Cocoa Initiative (ICI).