Le président nigérian Muhammadu Buhari a promis lundi que le gouvernement traduirait en justice les policiers responsables de fautes professionnelles, après près d’une semaine de protestations contre les brutalités policières qui ont été accueillies avec dureté.
Au moins une personne a été tuée depuis le début des manifestations. La police a ouvert le feu avec des armes à feu sur les manifestants, ainsi qu’avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour les disperser. Plus d’un millier de manifestants sont retournés dans les rues du Nigeria lundi.
Dimanche, les autorités ont annoncé qu’elles allaient dissoudre l’unité de police de l’Escouade spéciale de lutte contre le vol, connue sous le nom de SARS, la cible des manifestants qui l’accusent de battre et de tuer des Nigérians et de leur extorquer de l’argent.
Les groupes de défense des droits et les manifestants ont déclaré qu’ils n’étaient pas convaincus par la promesse de démanteler la force de la SARS, affirmant que les autorités s’étaient engagées à dissoudre ou à réformer l’unité dans le passé sans grand changement.
Dans une déclaration faite lundi, M. Buhari a promis « de vastes réformes de la police », reconnaissant « les préoccupations et les agitations réelles des Nigérians concernant l’usage excessif de la force et, dans certains cas, les exécutions extrajudiciaires et la conduite illicite des hommes de la police nigériane ».
Mais il a également décrit les comportements répréhensibles de la police comme étant relégués à « quelques mauvais oeufs ».
Avec Reuters