Après le Mozambique, le Soudan, le Burundi, la confédération helvétique, dépositaire des Conventions de Genève, entend œuvrer discrètement dans le monde et en Afrique particulièrement.
En Afrique, le Mozambique est le pays à avoir bénéficié de la médiation suisse pour ramener la paix . Ceci à travers un accord de paix signé le 6 août 2019 entre Filipe Nyusi, le président mozambicain et chef du Front de libération du Mozambique (Frelimo), le parti au pouvoir et l’opposant Ossufo Momade, leader de la Résidence nationale du Mozambique (Renamo). L’accord de paix s’était déroulé en présence de Mriko Manzoni, ambassadeur de Suisse dans le pays. C’est de là que le monde entier a découvert le rôle joué par la Suisse dans ce pays d’Afrique.
La suisse veut instaurer la « pax helvetica » au Cameroun
Au Cameroun, où le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) collabore très étroitement avec Berne, diplomates et humanitaires suisses, passés à un moment de leur carrière par la Croix-Rouge ou par les Affaires étrangères, se croisent et jouent de leur complémentarité, de leurs réseaux.
« Nous faisons ce que les chancelleries officielles ne peuvent pas se permettre comme prendre contact avec des gens jugés infréquentables », résume Alexandre Liebeskind, pour qui les voies de la diplomatie parallèle vont être de plus en plus empruntées, depuis l’émergence des mouvements jihadistes. Et pas seulement en Suisse ».
Soudan, Burundi, Erythrée visées
Dépositaire des conventions de Genève depuis 1864 la Suisse se sent investie d’une mission. Ainsi sa promotion de la paix a été un pilier de son action au Soudan, au Burundi etc. Presqu’un paradoxe pour ce pays qui au nom de l’héritage d’Henri Dunant, fondateur à la fin du XIXème siècle du Comité international de la Croix-Rouge (CIRC), entend jouer un rôle de premier plan sur la scène mondiale, sans toutefois participer à l’édification de la communauté internationale.