De nombreux militants ont été contraints samedi 10 octobre à marcher des kilomètres jusqu’au stade Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan. Les bus transportant des militants de l’opposition ont été caillassés au passage.
Le giga-meeting contre la candidature d’Alassane Ouattara, organisé samedi 10 octobre au stade Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan a connu des perturbations rapporte l’opposition. Les organisateurs ont accusé le gouvernement d’avoir saboté ce grand conclave.
Faible mobilisation de l’opposition
Primo, militants et sympathisants ont été contraints à marcher des kilomètres jusqu’au stade du fait du manque de véhicules notamment à Aboisso dans le sud-est du pays. Plusieurs militants de l’opposition témoignent avoir subi les attaques au passage du bus de transport à Yopougon.
« Ils ont lancé des couteaux, des cailloux, des machettes. Ça a cassé toutes les vitres et ça a même blessé des passagers à l’intérieur. Nous avons dit au car d’accélérer… » lance-t-on.
Néanmoins, cela n’a pas empêché aux opposants d’exposer leurs revendications. Autre incident, le passage à tabac par la foule d’un jeune homme pris avec des armes blanches sur lui. Alors qu’il avait perdu connaissance il a été évacué in extremis par la sécurité.
Henri Konan Bédié appelle l’ONU au secours
Face au public, Henri Konan Bédié a une nouvelle fois dénoncé le « viol de la Constitution », accusant notamment Alassane Ouattara de « haute trahison » et le Conseil constitutionnel de « parjure ». « La dictature du RHDP sera vaincue », a lancé l’ancien président ivoirien, qui en appelle à l’ONU : « Je demande ici solennellement au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres de se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d’un organe électoral véritablement indépendant et crédible avant l’élection présidentielle prévue le 31 octobre ».
Affi N’Guessan lui s’est penché sur son appel à la désobéissance. « Le mot d’ordre de désobéissance civile vise à obtenir la transition politique pour la renaissance de la Côte d’Ivoire, a déclaré le candidat FPI. Tous les fils de ce pays vont s’asseoir autour de la même table pour panser les blessures de ces 30 ans d’affrontements, de conflits, de meurtrissures, de violences… ».