« Le Mouvement 10 millions de Nordistes », créé pour défendre les intérêts des ressortissants des trois régions septentrionales, invite le ministre de la Fonction publique à plus d’équité et de transparence à l’avenir.
Aussitôt publiés, le 4 octobre, les résultats des différents concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) ont provoqué un tollé général. Au sein de l’opinion, on dénonce des actes de corruption, de favoritisme, de marginalisation et autres pratiques dolosives qui auraient émaillé leur organisation.
La première dénonciation vient d’un activiste camerounais Boris Bertold : « le ministre de la Fonction publique vient de signer des arrêtés portant admission définitive des candidats aux différents concours directs de l’Enam. De mémoire de journaliste, je n’ai jamais vu autant de noms d’une même famille admis à un concours de l’Enam en une seule année » écrit l’activiste.
Haute Sanaga aux abois
Dans le département d’origine du Directeur général de l’Enam, d’aucuns estiment que seules les localités de Minta et de Yembe-Yezoum s’en tirent avec le plus de places. Ces résultats remettent au goût du jour l’épineux problème de l’équilibre régional qui a toujours guidé les recrutements dans l’administration publique. Le 6 octobre, le « Mouvement 10 millions de Nordistes », créé pour défendre les intérêts des ressortissants des trois régions septentrionales, crie à la marginalisation.
« Le ministre de la Fonction publique a rendu publics le 4 octobre 2020 des résultats d’une révoltante violence à l’égard des régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua », a souligné son coordonnateur Guibaï Gatama.
« Seulement 75 candidats originaires des trois régions septentrionales ont été admis à ces concours sur les 417 nouvelles recrues, soit un taux de 17,9% très loin des 30% de places affectées à cette partie du pays par les textes en vigueur organisant les concours d’entrée à la fonction publique au Cameroun » poursuit le Coordonnateur du « Mouvement 10 millions de Nordistes ».
Le ministre de la Fonction publique appelé à plus d’équité
Ledit mouvement invite le ministre de la Fonction publique à corriger des graves violations de la réglementation en vigueur ». Notamment l’arrêté signé le 4 octobre 1982 par le ministre de la Fonction publique et actualisé le 20 août 1992 sur la base du décret du 25 juin 1990 fixant le régime général des concours administratifs. Ce texte attribue5% de places à l’Adamaoua, 18% à l’Extrême-Nord, 7% au Nord, 15% au Centre, 4% à l’Est, et au Sud 13%, à l’Ouest, 12% au Littoral et au Nord-Ouest et 8% au Sud-Ouest.
Encore que lorsqu’on totalise ces différents pourcentages ça ne fait qu’aux total 75% la question es de savoir les 25% autres sont réservés à qui?!
Leur chasse garder je suppose!!!