Dans leur communiqué, les experts des Nations Unies indiquent que l’assignation à résidence du leader du MRC pourrait constituer une privation de liberté.
Depuis trois semaines, Maurice Kamto est bloqué dans sa maison, située au quartier Santa Barbara à Yaoundé. Il est interdit à l’opposant Camerounais de mettre les pieds dehors. Sa résidence est assiégée par des dizaines de policiers et de gendarmes. Les autorités accusent le leader du MRC d’appel à l’insurrection suite aux manifestations anti-Biya du 22 septembre.
Face à cette privation de liberté, les experts de l’ONU appellent Yaoundé à libérer le principal opposant au régime de Biya. Puisque officiellement, il ne fait l’objet d’aucun mandat d’arrêt ou d’assignation à résidence.
Le silence des autorités de Yaoundé
Selon les avocats de Maurice Kamto, cette assignation à résidence est illégale. Raison pour laquelle la justice a été saisie. Jusqu’à présent, le gouvernement camerounais n’a pas encore communiqué sur le sujet. Cependant il y a quelques jours, une source ministérielle faisait remarquer que les forces de maintien de l’ordre sont sur la voie publique. Et qu’à aucun moment, elles n’ont pénétré dans son domicile.
Dans leur communiqué, les experts des Nations unies indiquent que l’assignation à résidence du leader du MRC pourrait constituer une privation de liberté. Ils ont par ailleurs fait part de leurs inquiétudes aux autorités, rappelant qu’en vertu du droit international, tout individu a le droit d’organiser. Ainsi que de participer à des réunions pacifiques.
Un appel à libération des personnes arrêtées en septembre
Outre Maurice Kamto, les experts appellent également à libération de toutes les personnes arrêtées lors de manifestations anti-Biya de septembre dernier. Ces experts se disent beaucoup préoccupés par ces arrestations massives. D’après eux, plus de 500 personnes auraient été arrêtées suite aux marches du mois dernier à Douala et Yaoundé.
Rappelons que mercredi dernier, le ministre français des Affaires étrangères a demandé à Yaoundé de prendre « les gestes d’ouverture nécessaires pour établir » la sérénité dans le pays.
« Je sais, vous voulez quoi ? Que j’aille le voir ? Moi, je suis allé le voir monsieur Kamto. J’ai dit aux autorités camerounaises que je n’irai au Cameroun que lorsque monsieur Kamto serait libre. Et j’ai respecté mon engagement », assurait le patron de la diplomatie française. Il répondait ainsi à un député français qui demandait le sentiment de la France sur l’assignation à résidence de l’opposant Maurice Kamto.
Le Cameroun est un état souverain et reçoit de leçon d’aucune organisation fut-elle de l’ONU
Il reçoit uniquement des aides et des subsides! Sauf que la main qui donne est toujours au-dessus de celle qui recois.
L’Onu devrait s’occuper au préalable de la libération du Président Gbagbo.