Il y a cinq ans, lors du précédent scrutin, une coalition d’opposition avait obtenu un score historique: 40% des voix.
L’élection présidentielle tanzanienne se tient le 28 octobre 2020. Les électeurs éliront le président de la République ainsi que le vice-président. Pour ce scrutin, président sortant, John Magufuli, est candidat à un second mandat. Pour réaliser son rêve, il va challenger 14 candidats de l’opposition.
Parmi ses adversaires, Tundu Lissu, son principal opposant, candidat du parti Chadema. En 2017, ce dernier avait échappé de peu à une tentative d’assassinat. Il avait été touché par 16 balles à son domicile de la capitale Dodoma et a subi de multiples opérations chirurgicales ainsi qu’une longue convalescence en Belgique. Tundu Lissu avait pu finalement rentrer en juillet dernier en Tanzanie.
La campagne du principal opposant suspendue
Depuis fin août, date de début de la campagne électorale, Tundu Lissu a rassemblé de nombreux partisans à ses meetings. Cependant au début du mois, la commission électorale a suspendu sa campagne pendant une semaine. Et pour cause, le candidat avait tenu des « propos séditieux ».
John Magufuli est vilipendé pour avoir mis en place un système de répression de plus en plus autoritaire depuis son accession au pouvoir. Pourtant la division de l’opposition pour le scrutin à venir pourrait favoriser sa réélection à la tête de l’État.
Le président sortant accusé de dérive autoritariste
Il y a cinq ans, lors du précédent scrutin, une coalition d’opposition avait obtenu un score historique: 40% des voix. John Magufuli avait, quant à lui, obtenu 58% des suffrages. Son parti, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), est au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1961.
Depuis son accession au pouvoir en novembre 2015, le président John Magufuli a concentré son action sur l’économie. Mais aussi sur le développement, la lutte contre la corruption…. Mais, depuis 2016, les autorités tanzaniennes se concentrent aussi sur les futures élections, et ont pris des mesures drastiques contre les droits humains. Raison pour laquelle il est accusé de dérive autoritariste.