En marge de la libération de l’humanitaire Sophie Pétronin, le président français et son homologue malien se sont entretenus au téléphone sur les questions de sécurité et le volet politique.
Emmanuel Macron a dit son satisfecit au président de la transition au Mali Bah N’Daw suite à la libération de l’humanitaire de 75 ans Sophie Pétronin, prise en otage depuis 2016 par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Le 9 octobre 2020, par voie téléphonique les deux chefs d’Etat ont particulièrement des questions de paix et de sécurité au Mali. Occasion pour eux de revenir sur l’application de l’accord d’Alger signé le 15 mais et 20 juin 2015 à Bamako. Cet accord visait la restructuration de la paix, de la sécurité et du développement dans la zone de Kidal.
L’accord d’Alger face à la transition
Que vont faire les nouvelles autorités maliennes de cet accord ? Des questions se posent sur l’avenir de l’Accord de paix d’Alger, censé ramener la paix. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a les yeux rivés sur Bamako.
« Nous voulons des discussions avec les militaires et les autorités de transition et plus d’engagement, en vue d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord d’Alger », dit Al Tanata Ag Ebalack, vice-président de la CMA à Menaka. Le mouvement affirme tout mettre en oeuvre pour sauver cet accord.
« Si cet accord ne marche pas, ce sera très grave pour le pays. Nous ne pouvons pas dire grand-chose en ce moment, car la transition n’a pas encore vraiment commencé. Nous gardons nos forces intactes sur le terrain. On maîtrise la situation sur le terrain. C’est à eux de voir ce qu’il y a lieu de faire. Nous souhaitons qu’ils prennent en compte cet accord et qu’il l’applique sérieusement pour nous permettre de sortir de cette situation difficile », estime Al Tanata Ag Ebalack. Evidemment que Emmanuel Macron et Bah N’Daw vont relancer ce volet politique.
Jean-Yves Le Drian attendu au Mali
Le ministre français des Affaires étrangères se rendra à Bamako, durant la deuxième quinzaine du mois d’octobre pour une prise de contact avec le gouvernement de transition qui s’est achevé avec la formation d’un gouvernement le 6 octobre dernier.