L’Elysée a reconnu que le gros du travail a été mené par les Maliens. Jamais, elle n’est intervenue pour favoriser un intermédiaire, contrairement à ce qu’affirmait dimanche Mediapart.
« L’opération a été mené par les Maliens, les termes de la négociation n’ont pas été menés par la France ». Tel est le message publié par l’Elysée, alors que les conditions de la libération de Sophie Pétronin suscitent des questionnements. L’Etat français, reconnait que les services extérieurs des deux pays ont travaillé ensemble, c’est Bamako qui a gardé la main dans ce dossier, explique l’entourage du chef de l’Etat.
Paris n’a payé aucune rançon
Le montant exigé au départ par le groupe islamiste pour la libération de Soumaïla Cissé était de 3 millions d’euros. Informés de l’envie par la France de libérer l’humanitaire Sophie Pétronin les terroristes ont monté les enchères à 30 millions d’euros. Alors qu’on ignore quatre jours après leur libération les résolutions, la France rassure Paris qu’elle n’a payé aucune rançon. « La liste des contreparties n’a pas été discutée avec nous », ajoute l’Elysée en référence aux jihadistes libérés par les autorités maliennes. Quelle réaction alors à ces remises en liberté ? « Il y a un prix à toute libération », lâche un conseiller, fataliste.
Médiapart désavoué
Le palais présidentiel précise en outre qu’à aucun moment, la France n’est intervenue pour favoriser un intermédiaire, contrairement à ce qu’affirmait dimanche Mediapart. Le site français expliquait, dans ce même article, que Paris aurait retardé la libération de Soumaïla Cissé, en exigeant que celui-ci soit libéré en même temps que Sophie Pétronin.
« Faux », rétorque l’Elysée. Si les négociations avaient débuté avant le putsch, « les termes de l’échange n’ont pas été modifiés » après le coup d’Etat, assure-t-on. Seule évolution, selon l’entourage du président français : « une accélération notable » des nouvelles autorités sur ce dossier des otages. Ces dernières avaient, selon l’Elysée « la volonté » de parvenir « à un dénouement ».