Lors de son premier discours devant son cabinet, le premier ministre a rappelé que la priorité serait donnée aux six grands axes définis par la feuille de route de la transition élaborée mi-septembre, allant du rétablissement de la sécurité à la refonte du système éducatif.
Le premier ministre Moctar Ouane s’est entretenu avec les nouveaux membres du gouvernement le 8 octobre. A tout le gouvernement, il a rappelé que l’accent serait mis sur les six grands axes définis par la feuille de route de la transition élaborée mi-septembre, allant du rétablissement de la sécurité à la refonte du système éducatif. Dans son discours, il a indiqué que cela passe par quatre éléments essentiels : agir, agir vite, agir efficacement.
Le Mali face aux défis sécuritaires
« Le premier devoir face aux défis d’ordre sécuritaire, politique, économique et social auxquels notre pays est confronté aujourd’hui réside dans l’engagement sans faille de chacune et de chacun d’entre nous, et ce à tout moment », a ainsi déclaré Moctar Ouane.
Dans la pratique dira-t-il, cela doit se traduire par un volontarisme devant conduire à un sens de l’initiative plus accru et plus pertinent dans la formulation des politiques publiques. La deuxième exigence doit résider dans la détermination de toute l’équipe à conduire les réformes voulues par le peuple. Il est question à chaque fois de prendre des mesures fortes et courageuses en vue d’apporter des réponses durables aux attentes légitimes de nos concitoyens en vue d’un mieux-être partagé et continu.
Pour cela, il faudra privilégier le dialogue et la concertation tout en veillant à la transparence dans la gestion des affaires publiques. En troisième lieu, l’impératif de solidarité gouvernementale, doit être mis en œuvre et cela doit se traduire par l’esprit d’équipe que nous devons cultiver en permanence.
Moctar Ouane, réconciliateur
« Il est un bon diplomate, ne gâte rien, tente de calmer les choses… Une vraie qualité pour cette transition qui s’annonce agitée », observe un politique malien. Analyse complétée par Cheick Oumar Sissoko, cinéaste et ancien ministre de la culture (qui a partagé trois ans de conseil des ministres avec Moctar Ouane), pour qui « il a les facultés pour rassembler un gouvernement ».
Celui qui a successivement occupé les postes de conseiller diplomatique des présidents Moussa Traoré et ATT, au début des années 1990, puis d’ambassadeur du Mali aux Nations unies, n’a jamais affiché ses accointances politiques. Une neutralité qui a séduit les militaires du CNSP, favorables à un gouvernement de transition plus technocrate que partisan.