Dans certaines écoles de Kinshasa, un mouvement de grève a été provoqué par les enseignants. Ils revendiquent toujours des mois de salaires impayés…
Après six mois de fermeture pour cause de coronavirus, les écoles ont rouvert leurs portes en République démocratique du Congo (RDC). Une rentrée des classes avec de nombreux défis au programme.
D’abord à cause de la pandémie de coronavirus qui sévisse dans le pays. Ensuite à cause de la gratuité de l’enseignement primaire décrétée par le président Félix Tshisekedi. Sur ce dernier point, les écoles publiques connaissent un engouement sans précédent alors que les infrastructures sont insuffisantes.
Une rentrée scolaire à deux vitesses
« Nous lançons la rentrée scolaire dans un contexte très compliqué, très difficile », a reconnu le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Il a donné le coup d’envoi de la rentrée scolaire lundi, depuis une école catholique de Kinshasa.
En plus des effectifs pléthoriques dans les salles de classe, les autorités font aussi face à la pression des syndicats d’enseignants. Dans certaines écoles de Kinshasa par exemple, un mouvement de grève a été provoqué par les enseignants. Ils revendiquent toujours des mois de salaires impayés et l’absence de matricules. Résultat : à l’école primaire Tobongisa, les élèves ont chômé dans les salles de classe le premier jour de la rentrée.
Maintenir la pression sur le gouvernement
« Il y a trop de mensonges. On en a marre ! Aujourd’hui, nous voulons voir plus clair dans cette situation. Que les parents mettent la pression sur le gouvernement qu’il prenne en charge cette situation. En classe, même les gestes barrières ne sont pas respectés, ils sont entassées, il y a 50, 70 élèves en classe sans masque, pas de distanciation sociale ». Dénonce Pascal Mampuya, un délégué syndical, joint par RFI.
En résumé, la rentrée était timide dans les écoles à cause de l’impréparation des parents due à la crise économique. Pour tenter de faire baisser la tension, le gouvernement a promis de payer quelque 58 000 enseignants avant fin octobre. Pourtant selon les syndicats des enseignants, il y aurait près de 100 000 autres enseignants des écoles secondaires non encore alignés à la paie.