Lors de son discours dans la région de la Haute Guinée, le président sortant a répété à l’envi qu’il « n’y a que deux candidats» à la présidentielle.
Alpha Condé, candidat pour un troisième mandat à la présidentielle du 18 octobre, poursuit son périple dans l’intérieur du pays. Après la Guinée forestière le président de la République était mardi dans la région de la Haute Guinée. Une zone considérée comme le bastion de son parti le RPG.
« Des jeunes ont été manipulés pour des intérêts personnels », déclare le président-candidat, faisant référence aux dernières manifestations contre les pénuries d’électricité. Avant de répéter qu’« il n’y a que deux candidats à cette élection », selon lui.
Regain de tensions
Ces derniers jours, la ville a connu de violents affrontements entre partisans du pouvoir et de l’opposition. Conséquence : la plupart des commerces sont fermés. Alpha Condé appelle à l’union.
A son arrivée dans la ville de Siguiri la cité aurifère proche de la frontière malienne, l’accueil est hystérique. Le chef de l’Etat envahi par la foule aura de la peine à sortir de son véhicule pour gagner l’estrade.
Mardi, le président sortant était donc à Kankan. Une ville où est originaire un autre candidat, Ousmane Kaba. C’est un ancien cadre du RPG, qui a rejoint l’opposition. Cet économiste, plusieurs fois ministre, est le président Parti des démocrates pour l’espoir (Pades). Sa campagne électorale est basée sur plusieurs thématiques : l’unité nationale, les infrastructures, l’électrification ou encore le problème de l’accès à l’eau.
Ousmane Kaba
Si Ousmane Kaba affirme que sa candidature provoque l’enthousiasme, il regrette en revanche que Cellou Dallein Diallo n’ait pu aller à Kankan dimanche. Le cortège de ce dernier ayant été bloqué par des supporters d’Alpha Condé.
« Le fait qu’un des candidats ait été interdit de se rendre à Kankan est une très mauvaise chose, que nous condamnons. Tous les candidats doivent être libres de traverser l’ensemble du territoire guinéen, c’est ça la démocratie. »