L’opposant n’a pas pu rejoindre le lieu de rassemblement. Pourtant, il avait donné rendez-vous à ses militants sur une place d’un quartier populaire de l’est de la capitale congolaise.
Interdite, la marche organisée ce mercredi de Kinshasa par l’opposition a été éparpillée par la police à coup de gaz lacrymogène. L’information est relayée par la station RFI. Selon cette source, l’opposant Martin Fayulu n’a même pas pu rejoindre le lieu de rassemblement. Pourtant, il avait donné rendez-vous à ses militants sur une place d’un quartier populaire de l’est de la capitale congolaise.
Après la décision du gouverneur de la ville, qui s’était opposée à cette manifestation, la police s’était mobilisée aux premières heures de la matinée. Les militants qui tentaient de se réunir ont été dispersés et la police a fait usage des gaz lacrymogènes pour décourager ceux qui avaient réussi à se retrouver autour Martin Fayulu. Quelques arrestations et des blessés ont été enregistrés, apprend-on.
L’opposant exige la réparation
La police a tenté, désespérément, de bloquer Martin Fayulu. Face à la résistance de l’ancien candidat à la présidentielle, les forces de l’ordre ont crevé les pneus de sa voiture pour l’empêcher de poursuivre sa progression vers le lieu de rassemblement.
En colère, l’opposant s’est rendu dans un commissariat pour exiger la réparation de sa voiture. Sa requête a trouvé satisfaction, de nouveaux pneus ont été achetés par la police et sa voiture lui a été rendue. Cette altercation a sonné le glas de la manifestation. Mais l’opposant a déjà promis de nouveaux rassemblements dans les jours à venir.
Des réformes institutionnelles réclamées
Depuis son retour au pays, le candidat malheureux à la présidentielle 2018 ne cesse de réclamer des réformes institutionnelles au Congo. Il promet d’aller jusqu’au siège du Parlement. « Si rien n’est fait sur la voie des réformes, dans les prochaines semaines, nous élirons tous domicile au palais du Peuple », avait déclaré l’homme politique lors d’un meeting le 22 août à Kinshasa.
« Je n’approuve pas ce qui vient de se produire au Mali. Mais je dis qu’à un moment donné, le peuple doit prendre ses responsabilités. Moi, j’ai pris les miennes », avait-il ajouté. Faisant allusion à la neutralisation du président malien Ibrahim Boubacar Keita par l’armée.