Des ONG à l’instar de Oxfam demandaient un, et même deux ans de délai de grâce.
Les ministres des Finances des pays du G20 ont résolu de prolonger le moratoire sur le service de la dette des pays les plus pauvres. Il a été rallongé de six mois soit jusqu’en juin 2021. Mais, beaucoup d’observateurs espéraient un geste plus consistant de la part des 20 économies les plus riches de la planète. Des ONG à l’instar de One ou Oxfam demandaient un, et même deux ans de délai de grâce.
Par ailleurs, le G20 s’est concerté pour créer « un cadre commun » à tous les créanciers privé et public. Le but de la démarche est de lancer un processus global de restructuration de la dette. Une preuve que des pays à l’image de la Chine commencent à répondre favorablement aux appels pressants du FMI et de la Banque mondiale.
Diminution globale de la dette
Principal créancier de l’Afrique et des pays en développement, la Chine résistait jusqu’à présent à participer au mouvement global de diminution de la dette. Concernant les créanciers privés, ils n’ont pas encore réagi.
Entre temps, le temps presse estime la directrice France de l’ONG One, l’ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem. Il faut agir rapidement et plus fort d’après elle. Si rien ne bougeait dans les mois à venir, prévient l’ONG, ce sont plusieurs dizaines de milliards de dollars que les pays pauvres continueraient à rembourser à leurs créanciers.
A noter que le service de la dette des pays les plus pauvres fait du bien aux pays pauvre. Selon des données officielles, il a déjà permis à 46 pays sur 73 éligibles de suspendre un montant global de remboursement estimé à cinq milliards de dollars. Le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque mondiale. Ainsi que nombre d’ONG de lutte contre la pauvreté. Elles estiment que ce geste est encore insuffisant au regard des besoins des pays pauvres.