Depuis le 14 octobre, les électeurs inscrits sur la liste électorale peuvent retirer leurs cartes afin de participer au scrutin présidentiel prévu le 31 octobre.
Ils se sont parfois levés très tôt pour être là dès le début de la distribution. Depuis mercredi, les Ivoiriens inscrits sur les listes électorales peuvent retirer leur carte d’électeur afin de pouvoir participer au scrutin présidentiel du 31 octobre. Plus de 900 000 nouveaux votants se sont inscrits cette année, portant leur nombre total à 7,5 millions.
Satisfecit des citoyens
« Personnellement, je suis fier, car si je n’avais pas cette carte, mon candidat perdrait des points. C’est pour cette raison que je suis venu chercher ma carte d’électeur », dit un jeune ivoirien.
La participation sera une des clés de cette élection, mais de nombreux observateurs craignent une forte abstention. La Côte d’Ivoire compte 25 millions d’habitants, avec une population très jeune alors que les deux principaux candidats dominent la scène politique depuis 30 ans.
Avant la présidentielle du 31 octobre prochain, les Ivoiriens ont timidement entamé le retrait des cartes d’électeur ce mercredi. Une campagne qui débute alors même que l’opposition ivoirienne continue de demander l’arrêt du processus et la mise en place d’une commission électorale indépendante.
C’est ce qu’expliquait mercredi, Véronique Atou, membre de la société civile de Divo, à 200 kilomètres au nord-ouest d’Abidjan. Une ville qui a été le théâtre, à la mi-août, de violences politiques.
« Notre souhait est que tous ces partis se mettent autour d’une table pour discuter, pour que nous puissions aller aux élections dans la paix. Mais pour l’instant chacun fait la sourde oreille et ceci met la population dans une situation de peur. »
L’opposition veut bloquer le processus
Pour Cesar Etou, proche du parti d’opposition le Front populaire ivoirien, l’annonce du retrait des cartes électorales, dans un contexte politique tendu, est aussi le reflet de la volonté du président Ouattara de s’accrocher au pouvoir.
« Alassane Ouattara est en lutte pour s’accaparer le pouvoir et malgré les cris de la communauté nationale, des opposants et de la communauté internationale, il continue tranquillement son chemin. Et il continuera comme ça jusqu’à ce qu’il soit bloqué quelque part. Ce n’est pas un processus électoral, c’est un processus qu’il conduit pour se maintenir au pouvoir. Peu importe le prix que ça va coûter. »