Les garde-côtes affirment avoir intercepté 40 bateaux aux larges de Tunis en une semaine.
Les garde-côtes de Tunisie annoncent que de nombreux ivoiriens ont péri le dimanche 11 octobre aux larges de la Méditerranée. Ils allaient à la conquête de meilleures conditions de vie. Parmi eux, une femme et son bébé, qui tentaient de rejoindre l’Italie. Ce naufrage intervient au moment où les Ivoiriens s’apprêtent à aller aux urnes pour élire un nouveau président de la République.
La communauté ivoirienne de Tunis en deuil
Les corps ont été retrouvés à Najmatar, en banlieue de Tunis. Ce qui a choqué la communauté ivoirienne de Tunis.« J’ai les larmes aux yeux, je ne sais pas quoi dire, franchement c’est parce que le pays est difficile à vivre. Le racisme, le boulot. On vit mal, on nous dit qu’en Europe on peut aider nos bébés, voilà pourquoi les mamans prennent leurs bébés pour aller en Europe pour pouvoir s’en sortir.
Jean- Marc Bourrou, un ressortissant ivoirien « C’est nos dirigeants, c’est eux qui le font, parce que si on est mieux chez nous, je ne pense pas qu’on puisse prendre ce risque. Ce ne sont pas des touristes, ce sont des migrants économiques, ils y vont pour l’agent, c’est tout. On nous fait miroiter les choses, on se dit qu’il suffit d’aller en Europe pour que ça change ».
40 bateaux recalés à Tunis en une semaine
En une semaine aux larges de la Tunisie, les gardes-côtes ont encore interceptés 40 bateaux. Il y ‘ a quelques jours, un drame a coûté la vie à 21 migrants originaires en majorité d’Afrique subsaharienne. Leur embarcation a coulé alors qu’elle tentait de rejoindre l’Italie. A la recherche des meilleures conditions de vie.
Des milliers d’immigrants clandestins tentent chaque année de traverser la Méditerranée par des voies irrégulières à partir des côtes tunisiennes, partant du fait que la Tunisie est l’un des principaux points d’accès à l’Europe.