Le pape François a exprimé dimanche son soutien aux 18 pêcheurs détenus en Libye, pesant sur l’impasse entre l’Italie et l’administration de Khalifa Haftar, l’un des deux dirigeants rivaux du pays nord-africain.
« Je veux dire un mot d’encouragement et de soutien aux pêcheurs qui sont détenus en Libye depuis plus d’un mois, et à leurs familles (qui) espèrent pouvoir bientôt embrasser leurs proches », a déclaré Francis lors de sa bénédiction hebdomadaire sur la place Saint-Pierre.
Les patrouilleurs libyens ont arrêté deux bateaux de pêche siciliens le 1er septembre et ont emmené les équipages à Benghazi, où le commandant militaire Haftar exerce son influence. Les équipages, composés d’Italiens et de Tunisiens, ont été accusés d’opérer dans les eaux territoriales libyennes.
Les zones de pêche sont contestées depuis 2005, lorsque le dirigeant de la Libye de l’époque, Mouammar Kadhafi, a unilatéralement étendu les eaux territoriales libyennes de 12 à 74 milles nautiques au large. Haftar, qui contrôle l’est de la Libye, tente de faire respecter cette décision.
Les journaux italiens ont rapporté que Haftar veut que l’Italie lui remette quatre ressortissants libyens condamnés pour trafic d’êtres humains en échange de la libération des pêcheurs. Le ministre des affaires étrangères, Luigi Di Maio, a déclaré jeudi au Parlement qu’un tel échange serait « inacceptable ».
Francis a également appelé à des pourparlers pour apporter la paix en Libye, qui est divisée entre l’Armée nationale libyenne (LNA) de Haftar et le Gouvernement d’accord national (GNA) basé à Tripoli. Le GNA est reconnu internationalement.
« Frères et sœurs, le temps est venu de mettre fin à toute forme d’hostilité et de favoriser le dialogue qui apporte la paix, la stabilité et l’unité au pays », a-t-il déclaré.
Avec Reuters